clic
Je me souviens, il n'y avait pas d'école le jeudi.
Je me souviens d'avoir attendu la fin d'année scolaire à chaque début d'année scolaire.
Je me souviens de la baguette à un franc.
Je me souviens des confessions à l'église. J'avais toujours été en colère, j'avais toujours été gourmand. Ce n'était pas très grave et je n'étais pas trop puni.
Je me souviens de l'odeur de la colle UHU.
Je me souviens des règles dont parlaient les filles, grand vide, grands yeux, mystère.
Je me souviens de Thierry le Luron imitant V.G. d'Estaing.
...
Je me souviens d'avoir attendu la fin d'année scolaire à chaque début d'année scolaire.
Je me souviens de la baguette à un franc.
Je me souviens des confessions à l'église. J'avais toujours été en colère, j'avais toujours été gourmand. Ce n'était pas très grave et je n'étais pas trop puni.
Je me souviens de l'odeur de la colle UHU.
Je me souviens des règles dont parlaient les filles, grand vide, grands yeux, mystère.
Je me souviens de Thierry le Luron imitant V.G. d'Estaing.
...
Oui, j'aime beaucoup ce thread :-).
Dommage qu'on ne trouve pas sur le Net la lecture que fait Samy Frey, pédalant, de ce subtil texte de Perec.
Une approche originale: une mise en images commentées des phrases du texte: http://www.youtube.com/watch?v=BIo3Y1h1Zus
Bonne journée à toi.
Dommage qu'on ne trouve pas sur le Net la lecture que fait Samy Frey, pédalant, de ce subtil texte de Perec.
Une approche originale: une mise en images commentées des phrases du texte: http://www.youtube.com/watch?v=BIo3Y1h1Zus
Bonne journée à toi.
Je me souviens qu'il s'appelait Cabellou.
( jadis, en Bretagne, "partir à Cabellou" signifiait "partir au bagne" ).
C'était un Terre-Neuve.
Il se distinguait de ses congénères ( autrefois utilisés pour les sauvetages en mer à cause de leur force, de leur amour de la mer et ...de leurs pattes palmées ) par une peur panique de l'eau et une sainte horreur de l'océan.
Il était également fortement effrayé par le bruit de deux assiettes qui s'entrechoquaient. On ne sait trop pourquoi.
En revanche, il était très affecteux avec moi.
Très.
Il posait ses deux pattes de devant sur mes épaules et j'étais obligé de lever la tête pour voir au dessus un museau et une langue énorme qui laissait s'écouler un torrent de bave de satisfaction sur mon front et sur mes lunettes.
Pour ne pas basculer sous son poids, je me calais dos au mur et restais ainsi prisonnier de ses élans de tendresse.
Il était très affectueux.
( jadis, en Bretagne, "partir à Cabellou" signifiait "partir au bagne" ).
C'était un Terre-Neuve.
Il se distinguait de ses congénères ( autrefois utilisés pour les sauvetages en mer à cause de leur force, de leur amour de la mer et ...de leurs pattes palmées ) par une peur panique de l'eau et une sainte horreur de l'océan.
Il était également fortement effrayé par le bruit de deux assiettes qui s'entrechoquaient. On ne sait trop pourquoi.
En revanche, il était très affecteux avec moi.
Très.
Il posait ses deux pattes de devant sur mes épaules et j'étais obligé de lever la tête pour voir au dessus un museau et une langue énorme qui laissait s'écouler un torrent de bave de satisfaction sur mon front et sur mes lunettes.
Pour ne pas basculer sous son poids, je me calais dos au mur et restais ainsi prisonnier de ses élans de tendresse.
Il était très affectueux.
Je me souviens que quand j'étais môme, mes parents me confiaient à des fermiers pour les grandes vacances. La semaine c'était la toilette de chat mais le samedi, grande toilette. Tous les mômes, garçons et filles mélangés, à poil dans le grand baquet. Savonnage énergique et pour le rinçage, un grand seau de l'eau du puits versé directement sur la tête.
Quand je pense que maintenant c'est minimum une douche par jour. .
Quand je pense que maintenant c'est minimum une douche par jour. .
Au passage, j'aime bien ton fil. Il occasionne quelques agréables réminiscences.
.
Toujours chez un des fermiers dont je parlais au-dessus, il y avait un superbe berger allemand avec lequel je me payais de grandes parties de rigolade. On se roulait par terre et on jouait pendant des heures. Un jour que je le caressais, il m'a sauvagement mordu le poignet. Je n'ai jamais compris pourquoi. J'ai toujours la cicatrice mais cela ne m'empêche pas de toujours autant aimer les bêtes.
.
A la naissance de mon petit frère, mes parents m'ont confiée à mes arrières grands parents. Quel merveilleux moment ce fût. J'ai particulièrement le souvenir d'avoir pour la première fois vu un jardin potager. Et aussi que je me faisais des sandwichs de radis: une tranche de radis, un peu de beurre, une autre tranche de radis. Mes arrières grands parents me laissaient ainsi jouer à la dinette grandeur nature, à table, alors que chez moi c'était totalement inconcevable.
Je me souviens que j'avais mon permis de conduire depuis peu, et comme elle n'avait pas encore vu la mer, je décidais de l'y emmener.
C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés sur une plage de galets, face à l'Ile d'Oléron, où fut construit un peu plus tard le pont à péage.
Elle avait mis des sandalettes et une petite robe à fleurs.
Elle resta un long moment à contempler les flots, les mains posées sur ses hanches, et se décida soudainement à enlever ses chaussures pour avancer dans l'eau jusqu'à mi-mollets, en soulevant légèrement sa robe pour ne pas la mouiller.
Elle s'était penchée en avant pour recueillir dans sa petite main un peu d'eau de mer dont elle s'était aspergé le visage.
Quand une vaguelette un peu plus haute que les autres lui chatouillait le genou, elle poussait des petits cris d'enfant ravis et un peu effarouchés.
C'était ma grand-mère et elle avait soixante-dix-huit ans.
C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés sur une plage de galets, face à l'Ile d'Oléron, où fut construit un peu plus tard le pont à péage.
Elle avait mis des sandalettes et une petite robe à fleurs.
Elle resta un long moment à contempler les flots, les mains posées sur ses hanches, et se décida soudainement à enlever ses chaussures pour avancer dans l'eau jusqu'à mi-mollets, en soulevant légèrement sa robe pour ne pas la mouiller.
Elle s'était penchée en avant pour recueillir dans sa petite main un peu d'eau de mer dont elle s'était aspergé le visage.
Quand une vaguelette un peu plus haute que les autres lui chatouillait le genou, elle poussait des petits cris d'enfant ravis et un peu effarouchés.
C'était ma grand-mère et elle avait soixante-dix-huit ans.
:-xC'est très joli, l'empereur.
Je me souviens que ma première sortie culturelle eût lieu à la MJC de Fâches-Thumesnil. C'était pour une pièce de théâtre: "Arnaque à l'art cynique" par la troupe "zéro de conduite". Un huis clos dans un abri atomique. Nous étions assis à même le sol et une allée centrale entre les spectateurs servait de délimitation à la scène. Je n'ai pas -mais alors vraiment pas- la moindre idée de l'âge que je pouvais avoir.
Je me souviens que ma première sortie culturelle eût lieu à la MJC de Fâches-Thumesnil. C'était pour une pièce de théâtre: "Arnaque à l'art cynique" par la troupe "zéro de conduite". Un huis clos dans un abri atomique. Nous étions assis à même le sol et une allée centrale entre les spectateurs servait de délimitation à la scène. Je n'ai pas -mais alors vraiment pas- la moindre idée de l'âge que je pouvais avoir.
"lempereur...manchot (14 ) Afficher les mises en vente de l'auteur | SIGNALER 09-juil.-10 12:06 CEST 1981 of 1981
."
une crise d'amnésie..???:)
Je dégage..B-):^O .
."
une crise d'amnésie..???:)
Je dégage..B-):^O .
Non, je voulais simplement mettre ...
Les points sur les I... ?
Un point final ...?
Les points sur les I... ?
Un point final ...?
