quelques écrits de Lekandid
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le 28-10-2018 08:41
Étant séparé de Madame Ex, je vivais avec ma nouvelle compagne depuis quelques années. Ayant eu trois enfants de mon premier mariage, il était absolument hors de question que j’en aie un quatrième. Au passage, attention hein ! Je ne les avais pas abandonnés. Les pensions alimentaires me coûtaient une blinde (sans regrets. Faire des enfants, sur le moment, c’est plutôt sympa, mais après faut assumer) et je les voyais régulièrement. J’avais même obtenu un droit de visite libre compte tenu de ma profession et de mes jours de repos, lesquels n’étaient pas fixes. C’est-à-dire que je pouvais venir les chercher quand bon me semblait à condition de prévenir 48 heures à l’avance, ce qui est rare.
Donc, disais-je, hors de question d’en avoir un quatrième. Les années passaient, ma compagne ne me demandait rien à ce sujet, sa famille non plus, du moins pas directement. Cependant, au fil du temps, mon instinct me soufflait à l’oreille que ça ne pouvait pas durer éternellement, qu’il fallait, un jour ou l’autre, que je prenne une décision. C’était un dilemme pas piqué des vers. Eh oui, je savais que Madame, au fond d’elle-même, aurait bien voulu pouponner. Donc, le dilemme était le suivant : "Tu n’as pas le droit d’empêcher une femme d’avoir un enfant si c’est ce dont à quoi elle aspire, donc deux solutions s’offrent à toi" :
Ou tu la quittes malgré tout ce que ça va te causer comme souffrances, et cet enfant qu’elle désire, tant pis, elle le fera avec un autre.
Ou tu continues ta vie avec elle, mais dans ce cas, tu sais ce qu’il te reste à faire.
Ma décision étant prise, le 14 Juillet 1984, j’étais de repos. Le soir je l’invite à dîner dans un chouette resto et en plein milieu du repas, je lui dis, comme ça, négligemment : "Au fait, je pense à un truc, si on doit avoir un enfant, il ne faudrait pas trop tarder, sinon ça va être un gosse de vieux".
Je n’oublierai jamais son regard, toutes les expressions qui se sont succédées. Bon, voilà, c’est vendu, emportez c’est pesé.
Au mois d’octobre, ça y’est, l’étalon que je suis (ça va hein ! Pas de commentaires), a bien travaillé et Madame est enceinte. À la première échographie : "c’est une fille". C’est confirmé à la deuxième. Mon côté mufle frappe encore une fois, sans demander son avis à ma compagne je lui dis : "On l’appellera Camille, j’adore ce prénom". C’est toujours moi qui ai choisi les prénoms de mes enfants. Pas de souci, celui-ci lui plaît.
Arrive la naissance de Camille et je suis fou de joie. Quelques vers d’une chanson de Nougaro, très légèrement modifiés par endroits :
Elle voulait un enfant
Moi je n’en voulais pas
Il lui fut pourtant facile
De te faire un papa
Mon souffle sur tes cils
Mon **bleep** sur ta bouche
Dans ton sommeil d’enfant
Et puis les années ont passé, elle est de plus en plus belle, elle est intelligente, elle a du caractère. Tout va bien. Et puis un jour où j’écoute une nouvelle fois cette chanson, je me mets à pleurer en réalisant que ces vers, je les vivrai un jour :
Et je sais que bientôt
Toi aussi tu auras
Des idées et puis des idylles
Des mots doux sur tes hauts
Et des mains sur tes bas
Moi je t’attendrai toute la nuit
T’entendrai rentrer sans bruit
Mais au matin, c’est moi qui rougirai
Devant tes yeux plus clairs que jamais
Ma femme (on s’est marié entre temps), me demande la raison de ces larmes. Je m’effondre : "Tu te rends compte, un jour y’a un petit con qui va arriver la fleur au fusil, sans la mériter, sans avoir rien fait pour ce qu’elle est devenue, il va nous l’enlever, elle va lui tomber dans les bras, elle va se détacher de nous et bien sûr plus rien ne sera comme avant".
C’est bien entendu ce qui s’est passé, mais maintenant tout va bien. J’ai mis de côté ce qui n’était qu’égoïsme de ma part et nous sommes heureux.
Pour terminer, à sa naissance, nous avons cherché quel jour se fêtait son prénom. Pas facile (pas d’Internet à l’époque), on a beau éplucher le calendrier de la poste, rien, pas de Camille nulle part. Et finalement, on trouve, ouf, ça a été rude. Camille se fête le 14 Juillet. Vous vous rappelez quel jour j’ai proposé à ma femme qu’on fasse un enfant ? (Sinon, remontez un peu plus haut). Comment ne pas croire qu’il y a parfois des choses qui nous dépassent.
Ou tu continues ta vie avec elle, mais dans ce cas, tu sais ce qu’il te reste à faire.
Ma décision étant prise, le 14 Juillet 1984, j’étais de repos. Le soir je l’invite à dîner dans un chouette resto et en plein milieu du repas, je lui dis, comme ça, négligemment : "Au fait, je pense à un truc, si on doit avoir un enfant, il ne faudrait pas trop tarder, sinon ça va être un gosse de vieux".
Je n’oublierai jamais son regard, toutes les expressions qui se sont succédées. Bon, voilà, c’est vendu, emportez c’est pesé.
Au mois d’octobre, ça y’est, l’étalon que je suis (ça va hein ! Pas de commentaires), a bien travaillé et Madame est enceinte. À la première échographie : "c’est une fille". C’est confirmé à la deuxième. Mon côté mufle frappe encore une fois, sans demander son avis à ma compagne je lui dis : "On l’appellera Camille, j’adore ce prénom". C’est toujours moi qui ai choisi les prénoms de mes enfants. Pas de souci, celui-ci lui plaît.
Arrive la naissance de Camille et je suis fou de joie. Quelques vers d’une chanson de Nougaro, très légèrement modifiés par endroits :
Elle voulait un enfant
Moi je n’en voulais pas
Il lui fut pourtant facile
De te faire un papa
Mon souffle sur tes cils
Mon **bleep** sur ta bouche
Dans ton sommeil d’enfant
Et puis les années ont passé, elle est de plus en plus belle, elle est intelligente, elle a du caractère. Tout va bien. Et puis un jour où j’écoute une nouvelle fois cette chanson, je me mets à pleurer en réalisant que ces vers, je les vivrai un jour :
Et je sais que bientôt
Toi aussi tu auras
Des idées et puis des idylles
Des mots doux sur tes hauts
Et des mains sur tes bas
Moi je t’attendrai toute la nuit
T’entendrai rentrer sans bruit
Mais au matin, c’est moi qui rougirai
Devant tes yeux plus clairs que jamais
Ma femme (on s’est marié entre temps), me demande la raison de ces larmes. Je m’effondre : "Tu te rends compte, un jour y’a un petit con qui va arriver la fleur au fusil, sans la mériter, sans avoir rien fait pour ce qu’elle est devenue, il va nous l’enlever, elle va lui tomber dans les bras,
Ma benjamine.
Étant séparé de Madame Ex, je vivais avec ma nouvelle compagne depuis quelques années. Ayant eu trois enfants de mon premier mariage, il était absolument hors de question que j’en aie un quatrième. Au passage, attention hein ! Je ne les avais pas abandonnés. Les pensions alimentaires me coûtaient une blinde (sans regrets. Faire des enfants, sur le moment, c’est plutôt sympa, mais après faut assumer) et je les voyais régulièrement. J’avais même obtenu un droit de visite libre compte tenu de ma profession et de mes jours de repos, lesquels n’étaient pas fixes. C’est-à-dire que je pouvais venir les chercher quand bon me semblait à condition de prévenir 48 heures à l’avance, ce qui est rare.
Donc, disais-je, hors de question d’en avoir un quatrième. Les années passaient, ma compagne ne me demandait rien à ce sujet, sa famille non plus, du moins pas directement. Cependant, au fil du temps, mon instinct me soufflait à l’oreille que ça ne pouvait pas durer éternellement, qu’il fallait, un jour ou l’autre, que je prenne une décision. C’était un dilemme pas piqué des vers. Eh oui, je savais que Madame, au fond d’elle-même, aurait bien voulu pouponner. Donc, le dilemme était le suivant : "Tu n’as pas le droit d’empêcher une femme d’avoir un enfant si c’est ce dont à quoi elle aspire, donc deux solutions s’offrent à toi" :
Ou tu la quittes malgré tout ce que ça va te causer comme souffrances, et cet enfant qu’elle désire, tant pis, elle le fera avec un autre.
Ou tu continues ta vie avec elle, mais dans ce cas, tu sais ce qu’il te reste à faire.
Ma décision étant prise, le 14 Juillet 1984, j’étais de repos. Le soir je l’invite à dîner dans un chouette resto et en plein milieu du repas, je lui dis, comme ça, négligemment : "Au fait, je pense à un truc, si on doit avoir un enfant, il ne faudrait pas trop tarder, sinon ça va être un gosse de vieux".
Je n’oublierai jamais son regard, toutes les expressions qui se sont succédées. Bon, voilà, c’est vendu, emportez c’est pesé.
Au mois d’octobre, ça y’est, l’étalon que je suis (ça va hein ! Pas de commentaires), a bien travaillé et Madame est enceinte. À la première échographie : "c’est une fille". C’est confirmé à la deuxième. Mon côté mufle frappe encore une fois, sans demander son avis à ma compagne je lui dis : "On l’appellera Camille, j’adore ce prénom". C’est toujours moi qui ai choisi les prénoms de mes enfants. Pas de souci, celui-ci lui plaît.
Arrive la naissance de Camille et je suis fou de joie. Quelques vers d’une chanson de Nougaro, très légèrement modifiés par endroits :
Elle voulait un enfant
Moi je n’en voulais pas
Il lui fut pourtant facile
De te faire un papa
Mon souffle sur tes cils
Mon **bleep** sur ta bouche
Dans ton sommeil d’enfant
Et puis les années ont passé, elle est de plus en plus belle, elle est intelligente, elle a du caractère. Tout va bien. Et puis un jour où j’écoute une nouvelle fois cette chanson, je me mets à pleurer en réalisant que ces vers, je les vivrai un jour :
Et je sais que bientôt
Toi aussi tu auras
Des idées et puis des idylles
Des mots doux sur tes hauts
Et des mains sur tes bas
Moi je t’attendrai toute la nuit
T’entendrai rentrer sans bruit
Mais au matin, c’est moi qui rougirai
Devant tes yeux plus clairs que jamais
Ma femme (on s’est marié entre temps), me demande la raison de ces larmes. Je m’effondre : "Tu te rends compte, un jour y’a un petit con qui va arriver la fleur au fusil, sans la mériter, sans avoir rien fait pour ce qu’elle est devenue, il va nous l’enlever, elle va lui tomber dans les bras, elle va se détacher de nous et bien sûr plus rien ne sera comme avant".
C’est bien entendu ce qui s’est passé, mais maintenant tout va bien. J’ai mis de côté ce qui n’était qu’égoïsme de ma part et nous sommes heureux.
Pour terminer, à sa naissance, nous avons cherché quel jour se fêtait son prénom. Pas facile (pas d’Internet à l’époque), on a beau éplucher le calendrier de la poste, rien, pas de Camille nulle part. Et finalement, on trouve, ouf, ça a été rude. Camille se fête le 14 Juillet. Vous vous rappelez quel jour j’ai proposé à ma femme qu’on fasse un enfant ? (Sinon, remontez un peu plus haut). Comment ne pas croire qu’il y a parfois des choses qui nous dépassent.
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le 28-10-2018 10:21
Gaffe à ta plume.
Quelques règles de base
Mais, y aura-t-il antiphrases ou pas antiphrases ?
Allons-y c’est parti,
On parlera même de frichti.
Jamais un commentaire ne contesteras
Par crainte de heurter ton lectorat.
Certains, de par leur pouvoir régalien
Te rendront bon à jeter aux chiens.
Ils n’aiment pas, donc ce n’est pas bon.
Ils ne comprennent pas, donc ce n’est pas bon.
Ils jugent le fond, ils jugent la forme,
Sans penser un seul instant que les normes
Ne sont pas toujours un "uniforme".
De par leur intense participation
Ils pourront juger ton "abomination".
Il te faudra faire preuve d’abnégation,
Et retourner sans couiner à tes ablutions.
Si tu veux mettre un coup de pied dans la fourmilière,
Tes textes se retrouveront au cimetière.
Tu subiras le vrai, le véritable anathème.
Eh oui, faut pas sortir du système.
T’as voulu faire le malin ?
Maintenant te voilà fort chagrin.
Autre chose pendant que j’y pense,
Le deuxième degré on t’en dispense,
Ici c’est du sérieux, pas de déconne,
Si t’insistes, y’a maldonne.
Et surtout n’oublie pas: devant un avis "éclairé"
L’échine il te faudra courber.
Un beau jour une mienne amie Italienne
M’invita à déguster une spécialité qui est sienne.
Cet enchantement était une escalope milanaise.
J’étais allé à Milan, je n’y suis pas resté mille ans,
Beaucoup, beaucoup trop de boucan.
Malgré tout, je goûte ce mets attirant
Dont les transalpins sont si friands.
Je n’ai pas aimé, j’ai horreur de la chapelure
Mais quand il le faut, je m’autocensure.
D’ailleurs pas besoin d’être délicat
Pour simplement dire: "Je n’aime pas".
Qui serais-je pour juger que ce n’est pas bon ?
Tous les goûts sont dans la nature
Mais ce que je revendique et ce dont je suis sûr,
C’est de ne jamais dénigrer ce que je n’aime pas
Parce que ça, ce n’est pas très sympa.
Le dire oui, voire sur le ton de la plaisanterie,
Ou bien alors, au choix, avec forfanterie.
C’est comme si j’avais dit à mon amie Italienne
Qui, pour préparer bonne chère, est une magicienne:
"Dans le fond, ton idée de repas n’était pas terrible
Et pour la forme, cette chapelure, beurk, vraiment horrible".
Bien bien bien, assez chouiné et une reprise en main s’impose. Sur le conseil avisé d’une lectrice (merci à elle), je vais ajouter au texte incriminé un chapitre, chapitre qui fleurera bon la belle terminologie puisque ce sera la traduction du texte original, mais de bon aloi et compréhensible par tous. Mais ne nous leurrons point, l’humour sera certainement moins présent, simple question de vocabulaire. L’essentiel sera, je l’espère, l’épilogue d’une éventuelle amphibologie qui m’aura, peut-être (et même sûrement), contraint d’utiliser des arguments fallacieux, voire même, ne nous voilons pas la face, à la limite du spécieux.
Dieu bénisse Atramenta.
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le 28-10-2018 15:44
Vieux con ou pas vieux con ?
Mais oui, je vous le dis sans façons,
J’vous aime pas, vous, les vieux cons.
Sous prétexte que vous avez vieilli
Vous croyez que tout vous est permis.
Mais non, si toute la vie vous avez été con,
Vous continuerez de ressasser yakafocon.
Ce n’est pas parce que vous avez pris de l’âge
Que vous voilà devenus de vieux sages.
Vous avez toujours vécu dans la **bleep**,
Mais vous pensez pouvoir résoudre une aporie.
Vous vous imaginez que vos paroles sont d’or,
Mais quand vous parlez, souvent, je m’endors.
Si par malheur, une fois, on vous contrarie
Parce que vous avez sorti une bouffonnerie,
Vous partez en marmonnant méchamment
Entre le peu qu’il vous reste de dents.
Toujours les jeunes sans cesse vous critiquez
De vos propos jamais vous ne bifurquez.
Quand au coucher vient l’heure de la camomille,
Dans votre cerveau réduit à l’état de brindille,
Vous êtes satisfaits de votre triste journée
Inconscients que bientôt ce sera l’abiétinée
Votre dernière demeure, c’est la destinée.
Votre famille sera certainement chagrinée,
Mais d’autres diront avec soulagement,
Que du bonheur aujourd’hui cet enterrement.
Plus jamais il ne viendra nous gourmander.
Le vieux con a enfin fini de renauder.
Régalons-nous à relire l’avis de décès
Et laissons libre cours à tous les excès.
Mais heureusement tous ne sont comme vous,
Avec d’autres, pas besoin d’être au garde-à-vous,
Toute leur vie ils ont persisté à tout écouter,
Les dialogues n’ont eu de cesse d’accepter.
Ils continuent à partager leur expérience,
Mais ne nous abrutissent pas de leur science.
Ils savent que nous sommes ici-bas pour apprendre,
Mais qu’effectivement on est encore un peu tendre.
Ils n’abusent pas pour autant de leur autorité,
Et ne font jamais la moindre preuve de fatuité.
Toujours, dans leur regard bienveillant,
Attirant le plaisir comme un vin gouleyant,
On comprend qu’on peut tout leur dire,
Sans jamais par malheur attirer leur ire.
Un véritable plaisir d’échanger nos idées,
Sans que nos affinités s’en trouvent dégradées.
Vous avez tout compris de la psychologie,
Et c’est ce qui fait notre bonheur dans la vie,
Pouvoir apprendre comme vous l’avez fait,
Étant conscient qu’un avis peut-être surfait.
Vous les anciens qui êtes dans ce cas de figure,
Avec les jeunes vous avez trouvé la soudure.
Malgré que ce texte ait l’air bien riquiqui,
Sachez que tout mon respect vous est acquis.
Si par malheur, une fois, on vous contrarie
Parce que vous avez sorti une bouffonnerie,
Vous partez en marmonnant méchamment
Entre le peu qu’il vous reste de dents.
Toujours les jeunes sans cesse vous critiquez
De vos propos jamais vous ne bifurquez.
Quand au coucher vient l’heure de la camomille,
Dans votre cerveau réduit à l’état de brindille,
Vous êtes satisfaits de votre triste journée
Inconscients que bientôt ce sera l’abiétinée
Votre dernière demeure, c’est la destinée.
Votre famille sera certainement chagrinée,
Mais d’autres diront avec soulagement,
Que du bonheur aujourd’hui cet enterrement.
Plus jamais il ne viendra nous gourmander.
Le vieux con a enfin fini de renauder.
Régalons-nous à relire l’avis de décès
Et laissons libre cours à tous les excès.
Mais heureusement tous ne sont comme vous,
Avec d’autres, pas besoin d’être au garde-à-vous,
Toute leur vie ils ont persisté à tout écouter,
Les dialogues n’ont eu de cesse d’accepter.
Ils continuent à partager leur expérience,
Mais ne nous abrutissent pas de leur science.
Ils savent que nous sommes ici-bas pour apprendre,
Mais qu’effectivement on est encore un peu tendre.
Ils n’abusent pas pour autant de leur autorité,
Et ne font jamais la moindre preuve de fatuité.
Toujours, dans leur regard bienveillant,
Attirant le plaisir comme un vin gouleyant,
On comprend qu’on peut tout leur dire,
Sans jamais par malheur attirer leur ire.
Un véritable plaisir d’échanger nos idées,
Sans que nos affinités s’en trouvent dégradées.
Vous avez tout compris de la psychologie,
Et c’est ce qui fait notre bonheur dans la vie,
Pouvoir apprendre comme vous l’avez fait,
Étant conscient qu’un avis peut-être surfait.
Vous les anciens qui êtes dans ce cas de figure,
Avec les jeunes vous avez trouvé la soudure.
Malgré que ce texte ait l’air bien riquiqui,
Sachez que tout mon respect vous est acquis
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le 28-10-2018 16:34
juste pour vous dire que l'Administrateur d'Atramenta confirme que ses écrits entreront dans le domaine public au bout de 70 ans
SAUF si les ayant-droits décident de les retirer.
Bonne soirée. Lafleur
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le 28-10-2018 18:10
Balades avec mon chien.
Tout d’abord, je vous présente la bête (c’est elle en couverture).
Mélange caniche yorkshire.
20cm au garrot, 5kg4 de presque muscles, une machine à tuer s’il n’avait ce regard empli d’un amour inconditionnel.
Lorsque nous l’avons adopté, vu l’impression de puissance qu’il dégageait, nous voulions l’appeler Brutus. Mais comme c’était l’année des "A", notre choix s’est donc porté sur Attila, nom qui était censé semer la terreur parmi ses congénères.
Les présentations étant faites, quelques échanges récurrents.
***
- Oh qu’il est mignon votre p’tit chien, on dirait un mouton.
- Bravo Madame, enfin quelqu’un qui s’y connaît en animaux. Effectivement, ce n’est pas un chien, mais un mouton. C’est à s’y tromper hein?
- Heu, c’est un chien non?
- Non non, un mouton, un mouton nain certes, mais un mouton quand même. Il ne mange que de l’herbe bio. Mais chut, ça reste entre nous, ça pourrait faire de la peine à ceux qui ne se sont rendus compte de rien. Bonne soirée Madame.
Nous déambulons tranquillement lorsqu’un furieux sort à toute berzingue d’un immeuble, court dans notre direction mais en regardant de l’autre côté. Ce qui devait arriver arriva, le gus trébuche sur Attila et se viande.
- "Kaï" fait le chien.
- "Merdeu" fait le mec.
Il se relève et me regarde d’un air désapprobateur. N’y étant pour rien, je me permets de lui expliquer une vérité essentielle :
- Le Tout Puissant nous a créés de telle façon que, lorsque nous nous déplaçons, la tête doit être positionnée de telle sorte qu’elle soit dirigée dans le sens de la marche. Je sais, c’est hyper chiant, mais pas le choix, faut faire avec.
- Désolé.
- Pas grave, mais la prochaine fois je lâche le chien et je lui laisse carte blanche. (Ceci dit avec le sourire quand même).
S’en est suivie une discussion sympa, pleine d’humour, avec cet inconnu.
***
- Oh qu’il est mignon, c’est un garçon ou une fille?
- C’est un chien Madame, juste un chien. Vous me voyez balader un môme en laisse? C’est pas l’envie qui m’en manque, surtout avec mon petit-fils qui est infernal, mais son père veut pas.
- Non non, je veux dire, c’est un mâle ou une femelle?
- J’sais pas M’dame, j’y connais rien.
***
- Oh il est mignon votre petit chien! C’est quoi comme race?
- Un berger des Hauts-de-Seine.
- Et ben dites donc, il est pas grand pour un chien d’berger.
- Normal, dans les Hauts-de-Seine, y’a pas grand-chose à garder. À part son sang-froid bien entendu.
***
Mon chien est en train de faire la "grosse commission", vous imaginez la position, il est vrai que ce n’est comme cela qu’il peut forcer le respect. Un groupe d’ados nous regarde et j’en entends un qui dit :
- Qu’est-ce que ça peut avoir l’air con un chien en train d’**bleep**.
- Effectivement, mais toi t’as un avantage sur lui, c’est que t’as pas besoin de **bleep** pour avoir l’air con.
Ses copains, morts de rire : "Comment il t’a cassé!!!!"
Je ramasse les déjections, avec ce que ça peut avoir d’humiliant (Je n’ai jamais pu m’y faire, mais bon, il faut bien en passer par là) et surprise, aucune réflexion, le petit groupe continue à vanner leur pote.
Il y a aussi le problème des gosses, surtout lorsqu’ils commencent à marcher. Vous en avez des gentils, et vous en avez des teigneux. On voit de suite la différence lorsqu’ils s’avancent vers le chien. On sait lequel va lui faire une caresse et celui qui va le taper ou lui tirer les poils, une question de comportement. Lorsque je subodore la teigne (par ailleurs, curieusement, l’attitude du môme équivaut à l’expression du parent, avenant ou rogue), c’est immédiat : "Non! Non!!".
Le parent : "Il aime pas les enfants?". Moi : "Si si, il est gentil, il aime tout le monde. C’est moi qui n’aime pas les enfants. Quoique, trois heures de cuisson façon bourguignon, ça vous nourrit son homme".
***
Par contre, parfois, il peut arriver qu’on se fasse interpeller dans des circonstances moins amusantes. Exemple :
Ce soir il pleut. C’est pas drôle, il va encore falloir que je promène Attila sous les arcades de la place François Truffaut au lieu d’être en plein air et s’oxygéner un peu. Bon, tant pis, on y va. Donc on fait le tour, tu lèves la patte un milliard de fois, tu fais ton popo que je ramasse avec le sac adéquat. Je fume ma clope, tranquille, vu que je ne fume jamais dans l’appartement. Un monsieur, environ la cinquantaine, accompagné d’un petit bonhomme d’environ deux ans qu’il tient par la main se dirige vers moi. Je ne le connais pas, jamais vu. Il m’adresse la parole :
- Dites-moi, je peux vous poser une question?
- Bien sûr.
- Ça ne vous dérange pas que votre chien pisse contre les murs des boutiques?
Là, je commence à le jauger : une tête de plus que moi, taillé comme une armoire normande, je dirai pas loin du quintal. Avec mon mètre75 et mes 72 kilos, va falloir que je reste vigilant. Ben oui, toujours prévoir le pire.
- Non, du tout, pourquoi?
- Parce que ce n’est pas très hygiénique. Ce que vous devriez faire, c’est prendre un parapluie pour vous protéger et aller vous promener ailleurs.
- Eeeeehhhh!! Mais c’est pas bête ça!!! Laissez-moi réfléchir. (Donc, moment d’intense réflexion, je me gratte la tête). Tout bien réfléchi, c’est non, ça m’arrange pas, on change rien. (Avec un grand sourire).
- Mais c’est dégueulasse!
- Comment ça dégueulasse? Vous savez que l’urine est un bienfait pour l’organisme à condition de ne pas en abuser vu que c’est quelque chose de très sain, filtrée par les reins? Certains s’en servent pour se soigner.
- Pardon?
- Ben oui, ça s’appelle l’urinothérapie, également connue sous le terme d’amaroli qui connaît bien des adeptes, et cela depuis 5.000 ans.
- Vous vous foutez de ma gueule.
- Du tout du tout. Mais attendez, vous tenez un commerce ici?
- Non, pourquoi?
- Parce que je comprendrais votre révolte, mais là, c’est quoi votre problème? Vous voyez ce sac que je tiens dans la main? Il contient les déjections de mon chien que je ramassées, ce qui est le minimum au niveau du civisme. Vous en pensez quoi? C’est bien non? Mais peut-être que vous voulez vérifier?
- Heuuuu, non.
- Bon, alors tout va bien?
- Oui, mais les commerçants…
- Allons bon, voilà que vous recommencez, on ne s’en sortira pas. Bien, je vous explique. Supposons que vous soyez un commerçant dans ce centre et que vous me posiez la même question. Voilà ce que je vous répondrais : Mon chien et moi faisons le tour des arcades depuis tout à l’heure, il a commencé par se soulager contre les poteaux qui n’ont rien à voir avec les commerces, maintenant qu’il est à sec, on continue à se balader et il lit ses mails, lève la patte pour répondre et pour ce faire utilise de l’encre sympathique (ELLE). Vous comprenez, à part ça, y’a plus rien qui sort. Plus rien. Autre chose?
- Heu non, mais quand même.
- Décidément, je confirme, on ne s’en sortira pas. Ce que je vous propose c’est que vous raccompagniez le bout d’chou, moi mon chien, et on continuera la conversation quand on ne sera plus que tous les deux. Pas mal non?
- Oh ça va! Après tout ça me regarde pas.
- Alors là, enfin, on est bien d’accord. Bonne soirée et au plaisir.
Heu, après ce coup d’esbroufe (vu les mensurations du lascar), un grand soupir de soulagement.
En rentrant, j’ai narré la conversation à Madame et me suis ENCORE fait engueuler.
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le 29-10-2018 06:05
@rauschomm, est ce à dire que nous ne pouvons plus partager avec les autres les textes de LK ?
cele serait bien triste !
Si c'est le cas je vais demander à sa femme Domi l'autorisation de continuer.
Bisous
Isa
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le 29-10-2018 10:26
Voici le lien pour la "lecture libre",
pas besoin de s'inscrire.
https://www.atramenta.net/m/authors/lekandid/69816

A la fin, nous nous souviendrons non pas des mots de nos ennemis, mais des silences de nos amis. - Martin Luther King
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le 29-10-2018 11:47
erci Miel!
L'administrateur d'Atramenta (basé à Helsinky) m'a demandé la date du décès, sur son profil maintenant elle est mentionnée.
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29-10-2018 19:20 - modifié 29-10-2018 19:21
et bien bonne lecture à tout le monde...puisque maintenant je pense qu'il est inutile et que ce serait mal interprété de mettre ici les textes en clair...
Isa c'était pourtant une excellente idée.. et je pense très sincèrement que les membres auraient + lu sans avoir à chercher
mais bon ..la majorité a parlé !
