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Le fil des pavés tous azimuts.

Tout d'abord, la formule de politesse of course.

 

.

 

Ce fil afin de ne pas envahir les autres avec les pavés dont je suis coutumier. Si l'envie vous en prend, vous pouvez également en poster, ils seront les bienvenus.

 

Vous pouvez, bien entendu, chouiner si vous n'êtes pas d'accord avec les écrits. Toute contestation sera prise en considération. Homme clignant de l'œil

 

Á chaque pavé, j'indiquerai l'auteur(e) des écrits, ce qui vous permettra éventuellement de lui envoyer des lettres de menaces, d'insultes, voire des colis piégés.

 

En tout état de cause, si vous voulez participer, la porte est :

 

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513 RÉPONSES 513

Re : Le fil des pavés tous azimuts.

                         LE NOUVEAU SYNDICALISTE.

 

Les syndicats seront toujours défendus par les patrons, parce qu'ils servent de régulateurs à la colère populaire. Rien n'est plus redouté que cette haine des travailleurs, qui se répand dans le pays et donne envie de pendre les patrons avec leurs boyaux. Le syndicaliste b0uffe régulièrement avec les patrons, les membres du gouvernement et tous les représentants de l'État pour essayer de trouver des compromis avant même que n'éclatent les luttes. Les leaders sont prévenus :

"Machin va licencier 2.500 travailleurs sur le site d'Amiens, comment joue-t-on la négociation pour que les "pue-la-sueur" nous f0utent pas le b0rdel?"

Le mec du syndicat fixe ses limites :"Faudra arriver à 45.000€ d'indemnités plus quelques c0nneries de formation qui ne servent à rien. Á ce tarif, je peux les tenir". Le jour de la lutte venue, la boîte propose 15.000€, les travailleurs exigent 50.000. Menaces, négociations, nuits blanches, flics, guéguerres, hélicos, CRS, lacrymos, renégociations, journalistes, télé. On arrive enfin, après six mois de résistance, à un accord : 45.000€ d'indemnités plus quelques formations inutiles.

 

Ces nouveaux bons à rien sont payés par les boîtes et ne mettent jamais les pieds au boulot, puisqu'ils travaillent pour le bien collectif. Les syndicats, eux, sont financés en partie par les entreprises elles-mêmes qui, en retour, attendent une forme de paix sociale. Lors de la réforme des retraites, les cinq gros syndicats ont habilement manœuvré pour amener la population à accepter la législation qui fera travailler les pauvres n'ayant pas suivi d'études quatre ou cinq ans de plus que les mômes des bourgeois ayant commencé à 25 ou 27 ans. On a vu ces nouveaux bl@ireaux crier haut et forme qu'il fallait une réforme sans nous en apporter la preuve, sans parler, par exemple, explicitement des exonérations de charges patronales pour toutes les entreprises, y compris celles qui délocalisent (30 milliards d'euros annuels). Puis, considérant que ce n'était pas la bonne réforme, ils reviennent en arrière et cherchent des réformettes pour ne pas contrarier l'État, qui connaissait déjà la fin de l'histoire avant qu'elle ne commence. Sans les syndicats et leur douce méthode de l'enc… "vaselineux", jamais une réforme aussi injuste et pénalisant gravement les plus pauvres n'aurait pu passer dans le pays des acquis intangibles. Ces nouveaux syndicalistes sont des vendus, dont les colères et les déclarations sont toujours justement calculées pour ne jamais décevoir ni les patrons ni l'État. Tout est organisé en France pour que les syndicats, qui ne représentent même plus 10% des salariés, puissent continuer de gérer toutes les discussions salariales, toutes les négociations, tous les combats. Il est essentiel qu'ils n'aient pas une concurrence déloyale qui puisse mettre en péril leur organisation. Rien ne peut se faire au sein de l'entreprise sans en référer aux syndicalistes et si, par malheur, quelqu'un s'avisait de passer outre de ce diktat, il serait immédiatement mis sur la touche par l'ensemble des représentants des salariés qui veulent contrôler la colère de tout le personnel pour en faire de la chair à fausses négociations.

 

(Étienne Liebig)

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

Bienvenue à moi, LK sur ton fil à toi ! Smiley très heureux

voilà, pour démarrer ce 1er beau pavé.

C'est un beau bébé, bien costaud et j'espère qu'il aura plein de petits frères ! Smiley clignant de l'œil

 

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.


@poudzoul a écrit :

Bienvenue à moi, LK sur ton fil à toi ! Smiley très heureux

voilà, pour démarrer ce 1er beau pavé.

C'est un beau bébé, bien costaud et j'espère qu'il aura plein de petits frères ! Smiley clignant de l'œil

 

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Merci Poudzoul, merci, je le rajoute à ma collection.

 

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

bonjour ici ,je n'ai pas la plume de notre cher LK ,mais je viens contribuer quand même à son fil.Quand j'ai un moment ,je lis ses pavés

 et je dois dire que certains sont un plaisir à lire mais faut avoir le temps   ,merci encore .Monsieur  LK.

 

 

9986574.png

 

 

on dirait presque les pavés de Bordeaux par un temps radieux (photo des pavés du nord ):smileyfrustrated:

 

 

 

les-paves-de-l-enfer-du-nord_294741.jpg

 

pavés de campagne Smiley clignant de l'œil

 

wallers-gibus.jpg

 

humble contribution au fil de LKSmiley clignant de l'œil

 

 

 

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.


@lecolonel33 a écrit :

bonjour ici ,je n'ai pas la plume de notre cher LK ,mais je viens contribuer quand même à son fil.Quand j'ai un moment ,je lis ses pavés

 et je dois dire que certains sont un plaisir à lire mais faut avoir le temps   ,merci encore .Monsieur  LK.

 

 

 

 


Salut Colonel,

 

Les pavés ne sont évidemment pas de mon cru. Ce sont des extraits de bouquins que je recopie (pas du c/c quand même, fait tout à la main). Si j'avais la chance d'avoir le brin de plume de ceux que je recopie ici, j'exigerais qu'on m'appelle Môssieur Daniel.

Message 6 sur 514
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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

Coucou LK, Smiley heureux

hum hum hum, pas la peine de te la raconter !!! Smiley frustré

Si t'avais la chance d'avoir le brin de plume de ceux que tu recopies ici, tu saurais pas exiger qu'on t'appelle Môssieur Daniel.

On ne change pas de mentalité comme ça et l'humilité, ça colle à la peau !

T'arriveras pas à être pédant et imbu de ta personne !

Hé ouais, même pas cap ! Smiley très heureux Smiley très heureux Smiley très heureux

 

         hum hum.gif

 

 

Et c'est tant mieux!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Smiley clignant de l'œil

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

@poudzoul

 

Merci pour ton post qui m'a touché. Je ne peux pas mettre de compliment, ce serait flatter mon égo. Il y a toutefois une part de vérité, sauf pour l'humilité. Je suis humble dans certaines circonstances, sinon,

 

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Il y a sur ce forum des membres qui ont du talent, mais qui manquent de temps. Je n'ai pas plus de talent qu'eux, mais plus de temps. De plus, comme déjà dit, étant cyberdépendant, je suis en permanence à la recherche de nouvelles c0nneries ou autres bouquins qui peuvent m'amuser et j'essaie de vous en faire profiter.

 

Voilà, c'était pour mettre les pendules à l'heure et éviter de poster (en toute sincérité) des compliments qui me gênent. Il est parfois plus gênant de recevoir que de donner.

 

Comme déjà dit, un compliment fait toujours plaisir lorsqu'il s'agit d'un simple clic, mais un post devient gênant lorqu'il flatte l'égo dans lequel je pourrais sombrer.

 

Voilà, c'était juste pour te dire que ton post m'a fait plaisir, mais je ne savais plus sur quel pied danser. Comme celui du Colonel.

 

Donc, la vie continue chacun avec le temps qu'il peut consacrer à ce bistro, mais nous sommes tous égaux et y'en a pas de meilleur l'un que l'autre, chacun avec son ressenti.

 

Voilà, ça m'a coûté d'écrire ce post, mais je vais me ressourcer en préparant un pot-au-feu du feu de Dieu, j'ai des invités demain. @+.

Message 8 sur 514
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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

miam! j' adore le potaufeu,    "chez moi"      ça s'appelle   Il Lesso

Et dans le Piémont il y a une recette magnifique, appelée   "bagna cauda"     tu dois pouvoir la trouver quelque part  (sinon demande à Messaline, elle connaît bien....

 

"chez nous"    c'était le repas du dimanche.   Et avec le bouillon on faisait le risotto en entrée.

 

N'oublie jamais les clous de girofle piqués dans l'oignon...

 

Bon appétit!LESSO.jpg

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.


@rauschomm a écrit :

miam! j' adore le potaufeu,    "chez moi"      ça s'appelle   Il Lesso

Et dans le Piémont il y a une recette magnifique, appelée   "bagna cauda"     tu dois pouvoir la trouver quelque part  (sinon demande à Messaline, elle connaît bien....

 

"chez nous"    c'était le repas du dimanche.   Et avec le bouillon on faisait le risotto en entrée.

 

N'oublie jamais les clous de girofle piqués dans l'oignon...

 

Bon appétit!


Hello @rauschomm

 

Lafleur, pas de soucis en ce qui concerne les clous de girofle piqués dans les oignons. Par contre, je me permets deux fantaisies:

 

- Á la place des oignons blancs, je mets deux oignons rouges.

 

- Je rajoute deux carrés de "jus de rôti" pour relever un peu le goût.

 

Sinon, paleron et gîte choisi avec un peu de gélatine, liés ensemble afin qu'ils supportent bien la cuisson.

 

Queue de bœuf également bien liée afin qu'elle ne s'éparpille pas + bien sûr os à moelle.

 

Et bien entendu les légumes à ajouter en cours de cuisson.

 

N.B. les divers ingrédients style bouquet garni, un peu d'ail, etc. mis directement en début de cuisson.

 

J'ai bon?

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

ab- so - lu - ment     tout bon!! et c'est bon....

allez, je te sers quand-même en entrée le risotto allo zafferano.... Que serait Milan sans la brume et le risotto   (et la Madunina..)

 

risotto alla milanese.jpg

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

                 LUDWIG VAN BEETHOVEN.

 

En ce jour de fête des Mères ou défaite des maires pour les moins chanceux, ou faites des frères si vous êtes assesseurs, bref, à quelques heures de vider les urnes, c'est coutume, j'ai décidé de pratiquer la politique de l'Autriche en allant rendre hommage à Ludwig Van Beethoven, qui bien qu'hébergé allemand pendant une majeure partie de sa vie a fini viennois le 26 mars 1827 à l'issue d'un concert foudroyant.

 

Un peu la-si de voyager sol, cette semaine j'ai emporté Cyril avec moi car sa compagnie El-din grand réconfort, et puis surtout il connaît la musique pour chambrer car même s'il jouait d'un instrument avant, il a plusieurs cordes à son harpe.

 

Bref, comme Beethoven est né à Bonn-et-aime y passer du temps, le dandy, dandy-cool et moi décidâmes de rencontrer Ludwig dans sa ville natale où, avec ses copains du Bach, à Mozart, en passant par Schubert et Ber-lioz, sauf Rossini qui lui, tourne-le-dos, ils se retrouvent parfois pour faire un bœuf…mironton mironton mirontaaaine…Oui, avec ses illustres collègues de décomposition, ils jouent du violon afin de ne pas se perdre de vue, car c'est bien connu, le violon scelle.

 

Á peine débarqués à Bonn port, bien qu'on y soit arrivés en train, nous priment la direction de l'opéra car c'est là que le grand orchestre des spendides répétait. Une fois arrivés à la porte, nous sonates de concert, mais, faute de réponse, Cyril fonça tête baissée en direction de la scène. "Timbale pas", lui dis-je. Je le retiens, il me retient…et Cy-ril il a une t@pette, car à la fin ça suffit!

 

C'est alors que, par le plus grand des hasards, je reçus un tweet de Schubert m'informant qu'il fallait s'adresser à-Liszt qui au pays-des-morts-veille sur Beethoven. Je passai donc de l'ancien Franz au nouveau Franz, et après avoir dévalué la situation, je parvins, de fil en aiguille, puis de Phil-à-Monique, puis de Monique-à Bellucci, tout ça pendant que Vincent Cassel la voix…enfin bref j'en passe et des pas pires, Papieren! Je parvins enfin auprès de Ludwig, occupé à jouer des cymbales…masqué, ohé ohé.

 

Une fois ma première surprise partie, je le salue d'un tonitruant "Guten Tag"!". Un véritable cri du cœur, ou cœur du cri pour les plus croyants, et dans la foulée m'excuse d'être venu les mains vides, car je ne lui ai apporté ni fleurs ni couronne. "Was?" me répondit-il. Non, pas besoin de "Was" justement. Mais il insiste quand même, déclanchant entre nous un problème de "Was" communicants. Le quiprokoviev dura une bonne demi-mesure jusqu'à ce que Vivaldi surgisse enfin avec ses quatre saisons et lui prête son-automne. J'en profite alors pour évoquer ceux qui le taxaient d'être sourd comme impôt! Il me répond que même s'il n'a pas l'ouïe de finesse, il est la preuve vivante, enfin de son point de vie, que l'on compose la musique au cœur et non à l'oreille, car c'est justement après avoir dit "tchao tympans" qu'il est devenu la coqueluche du tout-Vienne, ou du tout-venant pour ceux qui trouvent le participe plaisant.

 

Prenant alors place à son piano droit, devenu aqueux à force d'avoir baigné dans l'eau-de-là, je lui demande s'il peut me jouer la Walkyrie. Il me répond que ça, c'est Richard, avec qui on le confond souvent car ils ont un Wagner de ressemblance, même si lui est reconnaissable avec son schl*eu sur la langue.

 

Pour finir sur une note moins grave, il monte aigu, la digue la digue, et entonne alors, non pas Tchekhov, il est sourd mais pas mouette, son célèbre pom-pom-pom-pom, composé sous le pommier du jardin d'Haydn. Á moins que ce ne fut un pêcher et dont il a tiré la symphonie n° 5 pour ceux qui ne seraient pas au parfum.

 

Voyant soudain Mozart passer sa trombine en coulisse, je comprends qu'il faut que je quitte le concert-tôt et rejoindre alors Cyril qui m'annonce, gêné, que notre chasse aux ténors a causé en partie-soucis-à-Liszt. Pauvre Franz…

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

En famille.

 

 

Il y a deux espèces de personnes : celles qui s'habituent au bruit et celles qui essaient de faire taire les autres. J'en ai connu beaucoup qui, lorsqu'elles travaillent ou lorsqu'elles attendent le sommeil, entrent en fureur pour une voix qui murmure ou pour une chaise un peu vivement remuée. J'en ai connu d'autres qui s'interdisent absolument de régler les actions d'autrui; elles aimeraient mieux perdre une précieuse idée ou deux heures de sommeil que d'arrêter les conversations, les rires et les chants du voisin.

Ces deux espèces de gens fuient leurs contraires et cherchent leurs semblables par le monde. C'est pourquoi on rencontre des familles qui diffèrent beaucoup les unes des autres par les règles et les maximes de la vie en commun.

 

Il y a des familles où il est tacitement convenu que ce qui déplait à l'un est interdit à tous les autres. L'un est gêné par le parfum des fleurs, l'autre par les éclats de voix; l'un exige le silence du soir et l'autre le silence du matin. Celui-ci ne veut pas qu'on touche à la religion; celui-là grince des dents dès que l'on parle politique. Tous reconnaissent que les autres ont un droit de "veto" et tous exercent ce droit avec majesté. L'un dit : "J'aurai la migraine toute la journée à cause de ces fleurs". Et l'autre : "Je n'ai pas fermé l'œil cette nuit à cause de cette porte qui a été poussée un peu trop vivement vers onze heures". C'est à l'heure du repas, comme à une sorte de Parlement, que chacun fait ses doléances. Tous connaissent bientôt cette charte compliquée, et l'éducation n'a pas d'autre objet que de l'apprendre aux enfants. Finalement, tous sont immobiles, se regardent et disent des pauvretés. Cela fait une paix morne et un bonheur ennuyé. Seulement comme, tout compte fait, chacun est plus gêné par les autres qu'il ne les gêne, tous se croient généreux et répètent avec conviction : "Il ne faut pas vivre pour soi, il faut penser aux autres."

 

Il y a aussi d'autres familles où la fantaisie de chacun est chose sacrée, chose aimée, et où nul ne songe jamais que sa joie puisse importuner les autres. Mais ne parlons point de ceux-là. Ce sont des égoïstes.

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

                    LES VIEUX SPORTIFS DU DIMANCHE.

 

On leur a dit que le sport est bon pour la santé, alors ils se mettent au sport. Ils se souviennent que lorsqu'ils étaient adolescents, ils étaient super performants en cross-country et ils oublient qu'entre leur adolescence et maintenant, quelques décennies d'apéros ont passé. Ils foncent sur les rives du lac de Vincennes et se mettent à courir en petites foulées puis se cassent les chevilles au mieux, meurent d'asphyxie au pire. Voilà le gros nul qui se regarde dans le miroir après avoir épousé une jeunette et craint qu'elle se fasse la malle avec le voisin de palier. Il constate l'effet du whisky et des années sédentaires au bureau sur son bide et décide de rajeunir comme il l'a vu dans le journal. Le mec file chez Decathlon se payer le déguisement du sportif, la montre qui compte les kilomètres et le traceur pour le cœur. Prudent, il a la barre de céréales qui va bien et il se met à courir, attendant le moment fatidique où, comme il l'a lu dans la biographie de Carl Lewis, il sait qu'il doit dépasser le seuil de la fatigue pour aller plus loin et sentir poindre le bonheur de la volonté. Les mecs ont ceci de particulier qu'ils ne reconnaissent jamais avant l'accident être devenus vieux et poussifs. Le temps n'a pas d'emprise sur eux, pas plus que la clope, le bœuf bourguignon et les litres de rouge.

 

Ils s'acharnent à se croire inoxydables, draguent des minettes et conduisent des bolides. Les plus sinistres sont ceux qui, se fixant des challenges quotidiens, suivent leurs enfants devenus adultes à la piscine, au stade ou sur le court pour se prouver à eux-mêmes et au monde entier qu'ils assurent encore. Quatre sportifs amateurs meurent chaque jour en France en moyenne, qu'ils courent ou pédalent. Cette punition pour ces nouveaux acharnés frappe les hommes entre 45 et 60 ans à 95%. Les femmes semblent décidément moins sujettes à la frime et les jeunes doivent préférer le dance floor et le lit pour se dépenser.

 

Mais la mort n'est qu'un échantillon de l'ensemble des accidents qui se chiffrent par milliers et creuse un peu plus le déficit de la Sécu. Traumatologie des membres, blessures irréversibles, rhumatismes, chutes, contusions multiples, etc. Oubliant sans doute que la performance est un truc de jeunes, le vieux sportif va se battre contre lui-même pour tenter d'améliorer ses résultats. Plus vite, plus loin, plus longtemps, persuadé qu'il joue un tour à l'horloge universelle qui passe. On en voit alors, qui en quête de records, se dopent comme des professionnels avec des produits trafiqués par des coachs véreux. Ils se gonflent d'air entre les muscles vieillissants et fatigués, et sont tout fiers d'exhiber leur poitrine faussement musclée et à la peau défraîchie par des tensions et relâchements successifs. La plupart du temps, ils ignorent les signaux d'alerte envoyés par leur corps aux abois. Les médicaments et les anti-douleurs leur permettent de poursuivre l'entraînement jusqu'à la fracture, la tendinite, la blessure ligamentaire. Ils s'arrêtent alors, contraints de reprendre les sudokus devant la télé et ne retrouvent plus jamais le chemin du stade. Ils se refusent à revendre le beau jogging et la montre de course, et regardent la photo de la grande époque où, après la retraite, ils ont battu un jeunot de vingt ans. Ça leur fera des choses à raconter.

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

Quand les sentiments jouent à cache-cache

 

La Folie décida d'inviter ses amis pour prendre un café chez elle. Tous les invités s'y rendirent. Après le café la Folie proposa : 
On joue à cache-cache ? 
Cache-cache ? C'est quoi, ça ? demanda la Curiosité. 
Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'à cent et vous vous cachez. Quand j'ai fini de compter je cherche, et le premier que je trouve sera le prochain à compter. 

Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse.

1, 2, 3,... la Folie commença à compter.

L'Empressement se cacha le premier, n'importe où.

La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre.

La Joie courut au milieu du jardin.

La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher.

L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher.

La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient.

Le Désespoir était désespéré en voyant que la Folie était déjà à 99.

CENT ! cria la Folie, je vais commencer à chercher...

La première à être trouvée fut la Curiosité, car elle n'avait pu s'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le 1er découvert. En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clôture ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché.

Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité...

Quand ils étaient tous réunis, la Curiosité demanda :

Où est l'Amour ?

Personne ne l'avait vu. La Folie commença à le chercher.

Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les rivières au pied des rochers.

Mais elle ne trouvait pas l'Amour. Cherchant de tous côtés, la Folie vit un rosier, prit un bout de bois et commença à chercher parmi les branches, lorsque soudain elle entendit un cri.

C'était l'Amour, qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un œil !

La Folie ne savait pas quoi faire. Elle s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla jusqu'à lui promettre de le suivre pour toujours. L'Amour accepta les excuses.

Aujourd'hui, l'Amour est aveugle et la Folie l'accompagne toujours.

 

Gérard Lucas, prof de théâtre à l'université de Bretagne Sud

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

Ba bécane a chopé un lhube

 

Marti. Ça m'aurait étonné. Près te teux ans sans la mointre panne, et voilà qu'aujourt'hui, au moment où j'attaque mes courriers, mon ortinateur commence à merter. Je tape un T, c'est un T qui apparaît. Temain, je le porte à réviser, le venteur va m'ententre !

 

Bercreti.
Eh, berte ! On est le 14 juillet, tout est ferbé ! Je suis obligé te continuer à bosser sur ce Bac pourrit. En plus, ce batin, il téconne de plus en plus. Voilà qu'il b'ibpribe un B quand je tape un B !

 

Jeuti. Y toit y avoil un vilus qui s'est intlotuit tans le tisque tur... Cette nuit, j'ai essayé te le lépalel tout seul, j'ai tout tébonté, je clois que je suis flanchebent nul en électlonique ! Je peux plus faile la plebièle lettle te bon plénob. Vous voyez laquelle...

 

Ventleti. Bon lépélateul fait le pont. Il ne louvle que lunti. Vu cobbent ça ebpile, je clois pas que j'allivelai jusque-là...

 

Sabeti. Etat stationnaile. Tans un sens j'ai quand bête tu bol, tant qu'il be fout pas la berte tans les voyelles...

 

Tobanche. J'aulaos boeux faot te felbel ba gueule...

 

Lunti. Bon lépalateur a faot faollote. Ol palaot qu'ol est palto avec la caosse. L'enfoolé ! Si je le choppe y va goûtel à ba botte ! (Chelchez pas, vous avez boen lu ! J'ao éclot « botte », pas « bote »...)

 

 

P.-S. Ça y est, c'est réparé. De toute façon, cette semaine, j'avais pas grand-chose à vous dire. Sauf que mon P.-S. de la semaine dernière n'était destiné qu'au correcteur, pas au lecteur. Correcteur qui, au lieu d'imprimer mes messages perso, aurait pu corriger « mountainbike », que j'avais écrit « mountainback »... Cléton !

 

Boltel de berte, ça lecobbence...

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

Ouf ça été rude mais j'y suis arrivée ! Femme clignant de l'œil

 

Bon ap LK et tous ceux qui passeront....

 

 

 

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

Bon ap aussi Marje.

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Re : Le fil des pavés tous azimuts.

On comprend mieux avec des exemples content.gif1.gif

 

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