eBay mettra-t-il Skype
aux enchères ?
A Panizzo
28/01/2009 | Mise à jour : 19:13 | Ajouter à ma sélection
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Crédits photo : AP
Le groupe de ventes sur internet, qui a racheté le logiciel de communication en 2005, s'est toujours plaint du manque de synergies entre les deux activités.
La rumeur n'est pas nouvelle, mais elle est de nouveau relancée. Dans une interview au Times, le président d'eBay, John Donahoe, affirme que depuis le rachat de Skype, il y a maintenant trois ans, cette alliance ne s'est jamais avérée profitable «faute de synergies entre les deux marques». En 2005, le leader des ventes aux enchères sur internet avait racheté le logiciel de communication pour la coquette somme de 2,6 milliards de dollars, un montant jugé disproportionné par les marchés ainsi que par le cofondateur de Skype lui-même, Niklas Zennstrom. eBay espérait alors profiter des possibilités offertes par Skype afin de faciliter les achats sur eBay, en permettant, par exemple, de régler les éventuels litiges entre un acheteur et un vendeur directement via cette interface.
L'appât du gain ?
Le groupe se trouve néanmoins en face d'un dilemme. Doit-il se séparer d'une activité qui marche bien (hausse de 26% du chiffre d'affaires au dernier trimestre 2008), mais qui reste en retrait par rapport à l'autre activité qui rapporte bien plus d'argent à eBay, à savoir PayPal ? Malgré les bons résultats de Skype, ce dernier reste une activité à part dans la stratégie d'eBay, tandis que PayPal fait partie intégrante de sa stratégie de vente en ligne.
Selon des spéculations de marchés, le groupe attendrait donc une offre de la part d'acheteurs intéressés par le potentiel grandissant du poulain d'eBay. Selon John Donahue, Skype serait ainsi «une superbe affaire autonome». Une déclaration que certains ont interprété comme un appel d'offres à peine voilé. Plusieurs entreprises s'agiteraient en coulisses, attendant le feu vert d'eBay, lequel ne dirait pas non à un gros chèque, notamment après un dernier trimestre 2008 qui a vu fondre son chiffre d'affaires de 7 % à 2 milliards de dollars. Les noms de grands groupes tels que Google, AT&T, Verizon ou encore Microsoft sont déjà avancés comme acheteurs potentiels.
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