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Bonjour toutes-tous,

 

Maintenant que ce forum n'est plus en lecture libre mais qu'il faut être connecté pour y accéder, nous sommes censés être entre adultes. Les modérateurs ne pourraient-ils pas lâcher un peu de lest (tout en restant dans les limites du raisonnable) pour redonner un peu de vie à ce forum agonisant qui a fait les beaux jours des anciens?

 

Ça changerait des kikoos bizous (© Lusi)

 

Le règlement interdit d'encourager la dispute entre membres, ce qui est bien sûr n'est pas déraisonnable, mais une petite prise de bec de temps en temps, toujours (je me répète) en restant dans les limites du raisonnable, ne peut nuire à la bonne ambiance . Aux modérateurs de veiller à ce qu'il n'y ait pas de débordements.

 

Je me lance :

 

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Bonjour Lekandid

 

Pour ton post sur LE NOUVEAU TRAVAILLEUR SOCIAL >>>

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Tiens, un peu de lecture pour ceux qui aiment ça.

 

                                                                    LE NOUVEAU RATIONALISTE.

 

Le nouveau rationaliste est cadre supérieur, ministre, secrétaire d'état, coach ou travaille dans des "cabinets de consulting" pour monter des projets, résoudre des conflits u virer du personnel. Sa pensée est aussi fine qu'un logiciel informatique et fonctionne par des enchaînements logiques de rendements et de rationalités dans lesquelles le facteur humain, dans l'environnement psychosocial au travail, par exemple, est inexistant puisque non contrôlable par un système binaire.

Le premier principe de nouveaux c* est celui des mots clés. Une phrase du type :"Il serait préférable d'être tous au même étage pour aider au bon fonctionnement du service" est traduite ainsi par le nanard du cabinet : "Nécessité d'un meilleur rendement, vous êtes tous d'accord avec ce nouveau concept?" Il va écrire sur un tableau cette phrase choc et va ajouter d'autres formules du style "Le service avant tout", "Résultats", "Emplois conservés", toutes tirées des propos des interlocuteurs, mais tellement rationalisées qu'elles n'ont plus aucun sens et deviennent similaires à toutes celles déjà prononcées lors des réunions précédentes organisées dans le même objectif.

En fin de séance, on obtient un principe clé résumant la pensée des participants : si l'un des participants trouve que la phrase obtenue ne correspond pas à l'idée de départ, la réponse est immédiate : "Je n'ai fait que reprendre vos propos!" La technique est infaillible et s'inscrit parfaitement dans la fausse démocratie.

Pour ces nouveaux experts, la pensée humaine doit se résumer à une suite de concepts clés ou "Bullet Points" qui entrent dans les cases préétablies de tableaux simplissimes et primaires. Le Banquet de Platon et la Pensée de Rousseau tiendraient sans problème dans un simple "slide" d'une communication "PowerPoint". "Les salariés de l'entreprise placent la réussite du service avant tout dans un souci de réussite et d'augmentation des rendements".

Le point fort de ces petits nouveaux est la forme de présentation de la pensée. Des graphiques, des camemberts, des titres et des fléchages incompréhensibles destinés à retracer l'évolution de la pensée. Le programme fait défiler les fiches sur un écran et nul ne peut interrompre le défilé jusqu'à la fin. Chacun est persuadé d'avoir pris part à une expérience humaine originale, alors qu'il n'a participé qu'à un abêtissement de la pensée par simplification des concepts et présentation "bling-bling".

Leur influence est impressionnante. Il suffit de voir comme des Présidents de la République ou des ministres présentent aujourd'hui les problèmes auxquels le pays est confronté et les moyens qu'ils donnent pour les résoudre. Tout discours politique doit être concis, schématique, plaisant, bien présenté et répondre à une exigence technologique. Un homme politique qui aurait le mauvais goût de tenter d'expliquer en profondeur la complexité d'une décision, d'un doute ou d'un choix serait taxé de ringard et de chi@ant par la population et par ses collègues. Les rationalistes et leurs pensées "switch", "blanc ou noir", "off, on" ont gagné : Ils ont réduit notre réflexion à une philosophie primaire dont le seul but est l'efficacité immédiate et primaire.

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Kiki n'en veut un peu de lecture?

 

                           LE OU LA NOUVELLE PASSÉISTE "NATUROPHILE".

 

Si vous voyez débarquer chez vous un couple souffreteux et pâlichon accompagné d'un enfant rachitique et malade, qui semble crever la dalle alors que monsieur est ingénieur d'intérieur et madame professeur, ne cherchez pas, vous êtes en face de passéistes naturophiles ou naturopathes. Ils vont vous gâcher la soirée. Ces nouveaux c* sont persuadés que tout allait mieux avant, quand la vie se faisait au plus près de la nature. Vaccinait-on les enfants au Moyen Âge? Non, bien sûr, et c'était très bien. Le défi est inouï pour eux : vivre le plus naturellement possible tout en habitant en ville et en exerçants des boulots de fonctionnaires hyper tranquilles et sécurisants.

Plutôt que d'aller faire leurs courses au supermarché comme tout le monde, ils font vivre toute une mafia de revendeurs de produits bio dans des boutiques sales et tristes. Ils mangent du boulgour à peine cuit, imaginant qu'ils ont redécouvert une nouvelle céréale antique et bonne pour la santé. Á chaque fois que des pseudo-naturopathes découvrent des champignons naturels, des poissons du fond des âges, des racines japonaises ou des feuilles séchées, ils foncent tête baissée, persuadés que la bouffe que nous livrent les paysans alliés au Grand Capital va leur filer le cancer du Q. Ils sont différents des bobos dans la mesure où la politique et l'engagement les laissent de marbre. Était-on communistes au Moyen Âge? Ils sont simplement tournés vers leur petite vie, comme si elle était d'une importance capitale. Égoïsme sublime, qui, sous prétexte de refuser les sirènes du modernisme et de la consommation, ressemble à un nouveau luxe bourgeois et à une idéologie d'une perfection individuelle. Ils sont toujours agnostiques mais créent leur propre caricature, ils forment une secte hermétique à tout autre mode de vie qui les coupe de tout champ relationnel et social. La recherche d'une pureté des origines et la quête de la vie naturelle ont toujours été à la base des philosophies et des religions (jeûne, carême, isolement et ramadan). C'est peut-être une démarche individuelle et intéressante, qui risque quand même de conduire à une mort sociale puis physique. Mais pourquoi ces bl@aireaux maigrelets y entraînent-ils leurs gamins, qui n'ont rien demandé à personne et rêvent probablement de regarder des émissions débiles à la télé, de manger des hamburgers pleins de gras et à jouer à des jeux de c* sur une console?

Par bonheur les gosses de ces imbé*ciles narcissiques les enverront aux pelotes quand ils seront ados et remettront les pendules à l'heure, mais se sentiront coupables à chaque fois qu'ils mangeront un MacDo.

Ce genre de naturophiles dégénérés vivent avec le secret espoir qu'un jour ils enverront tout ch*ier (le système, le cabinet d'archi, le lycée "trop dur" où ils bossent, le F4 dans le 19ème "heureusement il y a un magasin bio à côté") pour se casser à la campagne et rejoindre le milieu naturel qu'ils n'auraient jamais dû quitter. Là-bas, en accord avec les arbres, le vent et la pluie, ils pourront mettre en œuvre les fantasmes de toute une vie gâchée par le bruit, la pollution, les tours, les gens stressés. La plupart du temps, ils n'y arrivent jamais car il faut d'abord accéder à cette put@in de retraite qui "nous permettra d'être totalement autonomes et de faire la ni*que au système". Parfois ils partent néanmoins, comme Bouvard et Pécuchet, pleins de rêves et de certitudes sur la vie à la campagne, et se ramassent copieusement en espérant faire pousser sans engrais des pieds de tomates sur des terres infertiles depuis vingt ans.

Aussi chi@ants que les vieux qui vous parlent de leurs hémorroïdes pendant tout le repas, les passéistes "naturophiles" sont intarissables sur l'horreur de la médecine et les bienfaits des soins naturels. Ils ont lu l'intégralité des parutions à ce sujet et ont testé les mille et une façons d'éviter les médicaments et de ne pas en donner aux enfants. Chiures de mouches et farine de froment contre l'eczéma, feuilles de chênes et moutarde jaune contre la grippe, salpêtre et huile de colza contre la cht0uille. Avec ça, vous sauvez et, surtout, vous ne donnez pas un rond aux labos, ces empoisonneurs capitalistes. Leurs enfants ne consultent pas les médecins, ne mettent jamais les pieds à l'hôpital et "ne sont jamais malades parce qu'ils mangent sainement". C'est vrai, le cancer, c'est la cause de tout ce qu'on bouffe. Ce n'est pas les clopes, c'est le plastique des yaourts ou les farines qu'on donne aux vaches pour les engraisser. Pas la peine de discuter avec lui, il est persuadé que vous faites partie du complot des empoisonneurs.

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Mais que vois-je? 2 jours sans vous mettre un peu de lecture. Petite défaillance de ma part, désolé.  .

 

 

                                          LE NOUVEL ANTHROPOLOGUE.

 

Les nouvelles peuplades à découvrir ont disparu, mais les ethnologues et les anthropologues, eux, sont toujours là. Ils se sont juste adaptés aux nouvelles réalités sociologiques en inventant l'anthropologie urbaine, qui reprend les vieux poncifs et les vieilles méthodes des explorateurs du début du vingtième siècle, mais pour observer les sauvages de nos villes, et plus particulièrement de nos banlieues. On voit alors de nouveaux c* armés de leurs questionnaires, de leurs appareils photos et de leurs micros enregistreurs débarquer en Seine-Saint-Denis, comme leurs grands anciens débarquaient en Terre Adélie pour faire des observations sur les modes de vie des nouveaux sauvages. Quelles sont les mœurs? Quels sont les modes de reproduction, les règles de parenté, les rites et coutumes locales?

Souvent gorgés de leçons des grands ethnologues passés, ils repèrent des comportements rappelant ce qu'ils ont lu en cours, en particulier chez les Africains de nos anciennes colonies. Ces nouveaux anthropologues de Foire du Trône analysent alors les relations humaines, les conflits, les amitiés ou les amours en fonction de vieilles représentations colonialistes et ethnocentriques. Les jeunes de quartiers ne se regroupent pas parce qu'ils s'emme*rdent et tuent le temps, mais bien parce qu'en Afrique de l'Ouest, on retrouve cette vieille tradition du palabre. Les mômes n'ont pas de difficultés à l'école par désintérêt de la chose scolaire ou manque de pédagogie des enseignants, mais parce qu'ils sont originaires d'une culture orale en délicatesse originelle avec l'écriture.

Ces nouveaux anthropologues urbains se mêlent aux populations autochtones pour mieux partager leur vie et comprendre en profondeur cette culture si différente et si originale. Ils assistent à des fêtes, ils analysent les musiques, ils regardent les mamans faire le mafé ou les gâteaux au miel, ils discutent avec ces vieux hommes noirs emprunts de sagesse. Reprenant les règles de l'anthropologie lévi-straussienne, ils ne pensent pas leur culture supérieure aux autres, mais les grilles d'analyse sont néanmoins en référence aux normes du pays d'accueil, créant ainsi une situation d'inégalité de connaissances et de niveau de compétence entre l'observateur et l'observé, renforçant, de fait, une forme de r@cisme intellectuel involontaire.

Si ces nouveaux c* jouaient juste à faire des masters entre eux pour se retrouver ensuite au chômage universitaire, tout ça ne serait pas bien grave, mais voilà, souvent leurs études servent des cabinets, qui servent des villes ou des collectivités locales voire des idéologies suspectes. Il suffit qu'un ministre ou un secrétaire d'état en mal de théories s'empare de ces travaux innocents pour en faire de véritables alibis de politique anti-immigrés. L'intégration des Africains, des Roms, des Afghans, etc. est impossible puisque les comportements bassement culturels sont incompatibles avec les exigences de notre belle nation, et, d'ailleurs, même après vingt ans de présence sur notre territoire, les communautés continuent à vivre en communauté, c'est prouvé dans les études universitaires anthropologiques.

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Un peu de lecture pour qui n'en veut.

 

 

                                                             L'ÉNARQUE.

 

Dans cette époque tragique où la loi de la performance est la seule qui prévale dans de multiples domaines, il existe pourtant une école où l'on forme une génération de nouveaux c* de grande envergure : l'ENA. Songez que la plupart des dirigeants de ce pays sont issus de grandes écoles, phénomène unique en Europe, où l'on demande à l'élite d'avoir une bonne connaissance théorique des grands phénomènes économiques et sociaux plutôt que de connaître et d'exceller par l'expérience dans une spécialité précise. Le Crédit Lyonnais, le Crédit Foncier, l'agence française de développement ou la Banque de France étaient dirigés par des énarques. Elles ont été ruinées suite à des erreurs monumentales de gestion et ont dépouillé les contribuables en même temps. La SNCF, la RATP, l'EDF, la caisse des dépôts et consignation ont été mis en faillites par ces énarques tout-puissants, qui n'auraient jamais supporté la moindre remise en question de leurs compétences. Certes, l'ENA a toujours existé et Bourdieu reprochait déjà à cette élite de maintenir ce pays dans une vision étriquée et désuète, de reproduire des mécanismes acquis, mais elle n'exerçait que dans certains domaines, en politique surtout, où elle nuisait par excès de technogratie. Aujourd'hui ces nouveaux c* se sont infiltrés partout, persuadés qu'il s'agit de sortir d'une école prestigieuse pour devenir dirigeant de n'importe quoi. On les voit à la Santé, par exemple, où leur approche purement comptable crée une distance guerrière avec les gens de terrain. On les voit à la télé ou à la radio, lorsque leur cruel manque d'expérience les rend pathétiques, ridicules ou dangereux.

L'énarque fait carrière, c'est-à-dire suit un cursus ascendant dans le principe de l'incompétence est mille fois dépassé. Il peut être chef de cabinet, puis diriger une usine de confiture, revenir à la tête d'un syndicat avant de prendre un maroquin ministériel puis revenir enfin vers la banque. Les compétences et les connaissances ne servent à rien. L'ENA forme à tout, donc ne forme à rien. Ce serait drôle et même idéal si cela marchait, mais ça ne marche pas et tandis que les énarques se multiplient partout, le pays s'enfonce dans la crise en additionnant les erreurs de gestion à tous les niveaux. Les énarques se reproduisent de père en fils, la soupe étant trop bonne pour la laisser à d'autres. Et pourquoi se soutiennent-ils s'ils sont si nuls, me direz-vous, mais tout simplement parce qu'ils préféreront toujours un ennemi politique issu de l'ENA à un ami venant de l'ascension pragmatique et laborieuse.

Peu à peu, et malgré les scandales à répétitions et les preuves patentes de leur incompétence, ils se sont installés partout en prenant le pouvoir au nez et à la barbe des gens en place, qui avaient appris sur le tas. Bizarrement, plus les États-Unis, l'Allemagne et la Chine confient des responsabilités et du pouvoir aux hommes et femmes de terrain, plus la France se fabrique une élite bidon formée à l'excellence administrative, fuyant les innovations et reproduisant les recettes de leurs grands-pères.

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                                             LE NOUVEAU SYMBOLISTE.

 

Pour ceux qui aiment bien les c*, les champions du symbole sont des modèles du genre. Ils coûtent cher, se dépensent sans compter, se prennent au sérieux et se croient utiles alors qu'ils ne servent à rien. L'idée est simple : trouver un symbole qui va incarner une lutte, un combat, une revendication, une idéologie. Un bel exemple est le 1er décembre, journée internationale du sida, dont les premiers pays concernés se fichent comme de leur première seringue rouillée. Ce jour là, on porte tous un petit tissu rouge ridicule, on se rend à des réunions d'infos où on nous apprend ce que l'on sait déjà. On apprend aux enfants qu'il faut porter un préservatif lors de l'acte sex*uel et les politiques montrent, toujours avec leur tissu rouge ridicule, une mine déconfite de gens prenant en compte la souffrance du monde. Le 2 décembre, tout est fini, chacun range son petit ruban rouge, fier d'avoir participé à une grande cause nationale. Pour organiser cette journée, des milliers de gens payés ont bossé, préparé des réunions, des colloques, des plaquettes, envoyé des milliers d'invitations et trouvé du fric pour rémunérer des intervenants "de bonne volonté", le coût du symbole devant avoisiner les sommes allouées par le ministère de la santé et suffirait à tirer d'affaire pas mal de mômes séropositifs dans le monde.

Moins la société peut offrir, plus elle symbolise son action. Nous devons nous contenter de mises en scène théâtrales pour satisfaire notre soif de valeurs. Des milliers de nouveaux c* viennent déposer, sur un tas de chaussures, des paires de pompes usagées pour alerter les citoyens sur l'usage des bombes à fragmentation qui coupent un pied avec calme et tranquillité. Mais tout le monde s'en fout. Des milliers s'allongent dans la rue, marchent à reculons, s'habillent en orange ou se collent du scotch sur la bouche pour exprimer leur soutien aux Tibétains, lancer des appels sur les droits des femmes et sur la liberté d'expression. Encore une fois, tout le monde s'en fout. Les dirigeants qui décident que tous les enfants doivent connaître la lettre de Guy Moquet pour redonner du sens à la nation française ou chanter la Marseillaise pour se sentir citoyen ne sont pas en reste. Pourtant la France est le pays le pus en mal de reconnaissance, de représentation et de respect. Chacun sait que chanter la Marseillaise ne redonnera pas la grandeur perdue à la nation, mais on continue à faire semblant d'y croire. Journée de la femme, journée du vi0l, des violences faites aux femmes, etc., ce qui donne l'impression aux militantes naïves que l'état fait quelque chose pour défendre leur cause perdue.

Les actions symboliques se multiplient au rythme de notre impuissance à gérer les malheurs et l'inégalité sociale. Symbole encore quand on nous présente des musiciens juifs jouant du Beethoven avec des musiciens palestiniens, symbole qui ne change rien à la haine et à la guerre, mais qui nous fait croire que tout est question de bonne volonté. Les gouvernements sont devenus champions toutes catégories de la gestion des symboles, multipliant les pèlerinages dans les hauts lieux de résistance, à Colombey, sur les lieux d'un accident d'avion. Á gauche comme à droite, le citoyen vénère son passé puisqu'il n'y a plus personne à admirer aujourd'hui. Le monde des morts glorieux est en route.

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                                              LE NOUVEAU JOURNALISTE.

 

Issus des écoles de journalisme, ces nouveaux venus ont été exploités comme stagiaires gratuits, et sont tellement fiers de toucher leur première paie, qu'ils se croient devenus les nouveaux maîtres du monde des médias. Ils sont alors terriblement prétentieux et méprisants envers les autres. Ils pensent, en toute sincérité, que chacune des chiures de mouches qu'ils couchent sur le papier imprimé d'un canard, ou éructent au micro d'une radio, est une révélation écrite avec du sang et du talent. Ils regardent les grands anciens comme les responsables de la déroute sociale et imaginent qu'ils incarnent une nouvelle génération, sans se rendre compte qu'ils reproduisent toutes les compromissions des journalistes qui les ont précédés. Il leur faudra quelques années pour admettre qu'ils font un métier d'animal de compagnie au service du pouvoir et des sondages. En attendant cette prise conscience, ils continuent à penser qu'un de leurs reportages dans le métro parisien équivaut à une couverture de guerre au Kosovo. Ils sont des héros, entre Boulogne-Billancourt et le Pont de Garigliano, ils sont des microbes ailleurs. Leur compétence consiste surtout à imiter les tics et les attitudes de leurs congénères professionnels. Colères violentes, machisme, népotisme, vulgarité, exploitation des plus jeunes et des stagiaires, fausse sagesse et vraie banalité, respect hypocrite d'une déontologie depuis longtemps noyée dans les pages de publicité.

Une règle pour eux : lécher le bénard des puissants et enfoncer ceux qui ont déjà la tête sous l'eau. Qu'un artiste ou un politique soit aimé du public, ils l'estiment au-delà de la politesse. Qu'il soit déchu et, du jour au lendemain, ils l'étrillent et le descendent sans pitié, sans hésitation et sans limites. Très vite ils ne pensent plus qu'à leur avenir professionnel en dehors de toute contingence. Que dois-je faire pour être pris dans un canard plus connu? Qui dois-je fréquenter pour changer de station de radio et finir, qui sait, un jour à la télévision? Je suis même prêt à chanter le petit bonhomme en mousse en serbo-croate pour qu'on voie ma gueule de n@ze dans le poste et que les vioques du supermarché me reconnaissent. Ces nouveaux c* attisent partout de la haine et du mépris et n'existent que par leur position sociale due à leur position médiatique. Ils confondent leur renommée illusoire et une célébrité qui serait due à leur talent. Soit ils finissent à la quinzaine du blanc au marché couvert de La Garenne, soit ils deviennent patrons de presse et luttent alors pour que personne ne prenne leur place. Les nouveaux journalistes ont pris la triste habitude de ne plus penser qu'en termes "d'écoute moyenne du bl@ireau français", perdant de vue l'intérêt réel d'une information. On verra en hiver tous les journaux débuter sur les dérapages des voitures en Alsace, la pénurie de pneus neige et le village d'Ardèche où le facteur ne peut plus venir, quand bien même il y aurait une guerre ailleurs. La phrase "c'est ce que notre public a envie d'entendre" a remplacé "nous devons informer", en supposant au passage que le fameux public soit aussi c* qu'eux et la rédaction. La course au "moins disant culturel" est ouverte. Elle sera sans limites!

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Á ne pas confondre avec l'article précédent.

 

 

                          LE NOUVEAU JOURNALISTE DE PRESSE ÉCRITE.

 

Le nouveau journaliste de presse écrite aurait rêvé de devenir écrivain, comme Zola ou Stendhal, malheureusement pour lui, il n'en a ni le talent, ni l'imagination. Il se retrouve donc à torcher des papiers de trois mille signes, (espaces compris) où, soit disant, il arrive à faire passer un message par la qualité de sa plume. En fait, les journalistes de presse écrite écrivent mal et sans aucun style. Ils cumulent des lieux communs et des formules toutes faites avec le sentiment qu'ils sont les pionniers de l'information. Leur style : une suite insipide de clichés rabâchés dans tous les journaux avec le style d'une fille de petite vertu pour le client. Ce nouveau c* arrive à se persuader lui-même de la qualité de ses infos, de son papier,et, s'il lui est refusé, il imagine immédiatement que son rédacteur en chef est vendu aux puissances étrangères, ou jaloux de ses compétences supérieures. Ces nouveaux c* se gargarisent de déontologie alors même que la presse écrite se meurt à petit feu et que tout est bon pour la maintenir en vie. Tout, y compris les marronniers les plus éventés du journalisme.

On voit ainsi des canards très sérieux nous servir les histoires de Q de stars décadentes et superficielles, comme s'ils analysaient les rapports entre Raymond Aaron et Jean-Paul Sartre ou nous présentaient "les vrais salaires des patrons" avec le style ampoulé et ringard des envoyés spéciaux des années 70. La presse écrite est sous infusion permanente de sponsors, de mécènes, de publicitaires, de grands patrons qui se paient une danseuse ou un mafieux étranger. Les journalistes qui y bossent sont les petites put@ins de tous ces gentils milliardaires qui exigent qu'on leur passe de la pommade pour continuer de raquer et éviter le chômage aux gratouilleurs de papier. Mais surtout, ces petits nouveaux, qui se disent d'opinion, n'ont aucune opinion et peuvent passer du "Figaro" au "Nouvel Observateur" avec entrain et sourire télévisuel. Enfin, les nouveaux journalistes de la presse écrite courent après "l'angle inédit" à tout prix pour recaser en permanence des nouvelles défraîchies rabâchées sur internet , auxquelles tout le monde a accès gratuitement. Tandis que les jeunots essaient de se recycler dans d'autres spécialités plus lucratives, les vieux briscards se croient encore au temps de "L'Aurore" et imaginent que leurs articles tricotés à la vieille laine ont encore la moindre influence sur le monde. La presse ressemble à un théâtre de dupes. Les journalistes lisent les articles des journalistes, ils étayent leurs papiers par les références d'un collègue, puis, à leur tour, ils seront lus et repris. En fin de compte, comme dans le téléphone arabe, une petite nouvelle anodine dont tout le monde se fout fait la Une d'un canard par autopromotion permanente. Voilà pourquoi le mariage de tel blaire@u ou les hémorroïdes de tel autre peuvent occuper ces nouveaux c* pendant plusieurs semaines. L'événement est fabriqué, l'intérêt est suscité.

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En cette période de festivités gastronomiques.

 

 

                                                   LE CUISINIER TÉLÉVISUEL.

 

Cette nouvelle catégorie de cuisiniers n'a rien à voir avec la nouvelle cuisine des années quatre-vingts, qui était déjà une vaste farce pour berner les gogos friqués. Ces nouveaux c* sont avant tout une pure construction bourgeoise du soi-disant bon goût français, qui élèverait les cuistots au rang d'artistes et les rendraient dignes de figurer au Panthéon des idoles entre Victor Hugo et Michel Ange. Cette énorme entourloupe se justifie uniquement par le marchandising mis en place autour de ces honnêtes artisans dont les chevilles se retrouvent soudain plus enflées que leur toque. Dans cette nouvelle catégorie, de curieux chefs, beaux mecs, beaux parleurs, peu timides et étrangement à l'aise devant un micro ou une caméra, capables de nous tenir en haleine pendant une heure en nous apprenant à faire une omelette. Oui, mais l'omelette du mec est préparée avec des œufs auxquels ni vous ni moi n'avons accès, pondus dans une ferme exceptionnelle et dont le patron est un ami dudit cuistot (reportage sur le Q des poules). Les petits lardons proviennent de la couenne de cochons uniques d'une race disparue (reportage sur les cochons sauvages) et les truffes originaires d'un coin bien précis du Périgord. Là, le type crie des ordres à des petits mitrons dans sa cuisine pour bien montrer que la vie est dure, puis l'on voit un journaliste gastronomique nous expliquer que cette omelette marie subtilement les arômes du lardon, de la truffe et des œufs, et abrite un secret que vous ne connaîtrez jamais. L'équilibre est parfait, c'est un artiste. D'ailleurs, son omelette est vendue 57 euros. Mais le nouveau cuisinier est aussi un chercheur, il n'est jamais satisfait de sa tambouille et tient à dessiner les verres, les assiettes, la nappe et à allier de nouvelles saveurs. Peu importe le résultat final, seule l'innovation sera appréciée par des gastronomes à la petite semaine qui n'oseront jamais avouer que 50 euros pour un steak au chocolat et au piment des Andes, c'est tout simplement un scandale. Ces braves c*, fats et pompeux, surfent sur le snobisme primaire, à la limite de la vulgarité, des clients fortunés et indécents qui, de toute façon, n'apprécient un plat, une montre, un voyage ou un bijou que s'il est plus cher que ce que la majorité des citoyens peut payer. On pourrait leur faire b0uffer de la me… si elle était servie à l'Athénée et si le cuistot venait en salle pour expliquer sa démarche, l'historique de son mets…et surtout son originalité, qui fait des clients des privilégiés assez naïfs pour croire que leur notoriété médiatique est due à leur seul talent, ils se laissent prendre au jeu et deviennent aussi prétentieux que leurs clients fortunés. Ils se produisent à la télé, sentencieux comme des profs d'université pour nous apprendre que de bons légumes bien cuits mélangés à la meilleure viande font un bon plat de viande aux légumes… Merci. Toutefois n'oubliez pas que ce sera meilleur avec quelques grains de caviar dans leur jus de langouste.

Parfois, ces cuisiniers de luxe décident de créer des pièces montées, des plats ou des gâteaux aux formes extravagantes Pour prouver au monde qu'ils sont bien les héritiers du Carpaccio. On voit alors des sculptures de bouffe écœurantes et d'un mauvais goût "kitchissime", qui devrait faire rire le client, mais provoque l'admiration du convive prêt à payer 25 euros un dessert au chocolat qui ressemble à l'escalier principal d'un palace parisien avec sa rampe et son tapis rouge.

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Mme Kandid, connaissant mon humour parfois approximatif et mon sens de la dérision, m'a offert le livre "Peut-on rire de tout?" de Philippe Geluck. J'en posterai quelques articles de temps en temps, en suivant toutefois le conseil du regretté Pierre Desproges : oui, mais pas avec tout le monde. Je ferai donc vachement gaffe à ce que j'écrirai. Je vous en livre déjà la table des matières, conçue de manière originale.

 

Avant de te laisser définitivement vaquer à tes occupations (comme le disait Eva Braun à son compagnon à partir de 1939), j'aimerais transformer cet essai en un petit guide à l'usage de tous. La table des matières qui suit n'est pas une table des matières comme toutes les tables des matières : cette table-ci est dressée. D'un seul coup d'œil, tu trouveras la réponse aux questions que tu te poses et il te sera donc aisé de te sortir d'une situation embarrassante sans devoir relire l'entièreté du volume.

 

Puis-je rire du physique des gens?

- Certes.

 

Puis-je rire du malheur des autres?

- Positif.

 

Puis-je rire des pauvres?

  • Et comment!

 

Puis-je rire des vieux?

  • Oui, mais il faut se dépêcher avant qu'ils ne soient plus là.

 

Puis-je rire des malades?

  • Ne t'en prive pas car eux, à ta place, n'hésiteraient pas une seconde.

 

Puis-je rire des gens hyperviolents?

  • Oui, mais à 10 ou 20 mètres au moins.

 

Puis-je rire des affamés?

  • Ça ne mange pas de pain.

 

Puis-je rire des patronymes?

  • Il n'est pas facile de s'en empêcher.

 

Puis-je rire des dr0gués?

  • Oui, car ils sont ridicules.

 

Puis-je rire des riches?

  • Oui, à condition de ne pas être blessant.

 

Puis-je rire des handicapés physiques et mentaux?

  • S'ils font des grimaces, il est souvent impossible de se retenir.

 

Puis-je rire du bonheur?

  • Oui, parce que ça va t'en apporter aussi.

 

Puis-je rire des jeunes?

  • Oui, car ils sont loin de se douter qu'ils deviendront exactement comme les vieux dont ils n'hésitent pas à se moquer, eux.

 

Puis-je rire de la femme?

  • Oui, à condition de ne pas espérer la mettre dans ton lit.

 

Puis-je rire de l'0mosexualité?

  • Oui, car il faut bien avouer que des bonshommes qui font des petites mines et des femmes qui roulent des mécaniques et des cigarettes c'est quand même très rigolo.

 

Puis-je rire des hommes politiques?

  • Oui, mais avec prudence lorsqu'ils sont du genre à obtenir 99,8% des voix aux élections.

 

Puis-je rire des étrangers?

- Oui, à condition de ne faire dans leur langue qu'à une distance raisonnable.

 

Puis-je rire de l'auteur de ce livre?

  • Je n'en vois pas l'intérêt.

 

Puis-je rire de Dieu?

- Oui, car il l'a bien cherché.

 

Puis-je rire des Arabes?

  • Oui mon z'ami.

 

Puis-je rire des musulmans?

  • Á tes risques et périls.

 

Puis-je rire des catholiques?

  • Manquerait plus que ça.

 

Puis-je rire des juifs?

  • Oui, sauf si tu es n@zi et de surcroît @ntisémite.

 

Puis-je rire des protestants, des bouddhistes, des hindouistes?

- No problemo, tu peux même leur dire que c'est de ma part.

 

Puis-je rire des noirs?

  • Oui, mais pas de leur couleur.

 

Puis-je rire des morts?

  • Tu te sentiras d'autant plus vivant.

 

Puis-je rire des enfants?

  • Oui, mais ne perds pas de vue que c'est eux qui choisiront ta maison de retraite.

 

Puis-je rire du peloton d'exécution qui me fait face, suite à la condamnation du juge qui n'a pas cru bon de prendre en compte ce livre dans les documents à décharge?

- Oui, mais à condition de le faire avant que le chef ne dise "feu".

 

 

 

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L'auteur étant lui-même Belge, pourquoi ne pas commencer par eux?

 

PEUT-ON RIRE DES BELGES?

 

Bien sûr qu'on peut rire des Belges, mais est-ce bien la peine, puisqu'ils le font si bien eux-mêmes? Ne nous fourvoyons cependant pas : si le Belge est souvent ce copain jovial à qui on tape sur le ventre en disant : "ça va toi, une fois?", n'oublions pas qu'il est un être humain dont le petit cœur saigne chaque fois qu'il réalise ses manques et ses contradictions. J'ai retrouvé un texte extrait d'une série de dix réflexions intitulée : "Comment sauver la Belgique?" Cette prose un peu rugueuse révèle la personnalité parfois torturée de ces joyeux zwanzeurs.

 

"Certains, nous en sommes sûrs, considèreront cette quatrième voie exagérée, voire irréalisable. Et pourtant, d'autres avant nous l'ont essayée et adoptée. Á première vue, ça semble un peu raide, je vous l'accorde, mais faut-il pour autant s'interdire de l'évoquer? Non, n'est-ce pas!

 

Raisonnons deux minutes s'il vous plaît. Notre credo est bien celui de sauver la Belgique, non? Or la Belgique est un pays, non un peuple. Peut-être le plus gros problème de la Belgique est-il les Belges? Et personne ne s'en serait rendu compte depuis 180 ans. En éradiquant le Belge de la Belgique, ce pays deviendrait peut-être parfaitement gouvernable. Ça vaudrait le coup d'y penser. Il suffirait pour cela que nous devenions une grande secte et que notre gourou nous persuade que la vie serait plus belle sur Sirius ou Andromède. Il nous ferait boire un produit hallucinogène empoisonné et le tour serait joué! Ce petit pays de cocagne que nous n'avons pas su chérir comme il le méritait pourrait accueillir un peuple sans patrie qui saurait s'en occuper en bon père de famille. Quant à nous, nous resterions à jamais présents dans le cœur de nos frères humains comme ceux qui ont su partir avant de nous lasser et nous serions cités en exemple dans les écoles du monde entier au lieu d'être la risée de la planète".

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Histoire de se détendre, un peu de lecture.

 

                                                        LE BLOGGEUR.

 

Ce nouveau c* se considère comme un homme de médias parce que, chaque jour, il écrit trois idées ringardes sur son blog ou sur Facebook : "Aujourd'hui, j'ai descendu mes poubelles, j'ai croisé mon voisin, c'est marrant il ressemble à PPDA". D'autres bl@ireaux répondent en chœur : "J'aime ça", alors notre poète va plus loin :"ouah, mon vélo est crevé, c'est la me…". C'est là que les génies qui se passionnent pour cet échange font leur apparition : "T'as plus qu'à prendre les transports en commun". Et ça continue comme ça toute la nuit. Certains se prennent littéralement au sérieux et passent une partie de leur vie à rédiger des papiers que personne ne lira, mais qu'ils ont l'impression de livrer à tous les peuples de la terre parce qu'ils le lancent sur Internet. Ils se couchent, fiers du devoir accompli, en rêvant que leur prose va changer le monde et faire évoluer la pensée politique générale.

Avant même de prendre leur café et de se brosser les dents, ils allument leur ordinateur pour mesurer l'impact de leurs textes sur les lecteurs potentiels. Comme toujours, trois ou quatre aficionados ont laissé des petits mots guillerets : "Trop fort", "On est derrière toi Camembert", "Camembert Président, Camembert Président!" Et Camembert se voit déjà à l'Élysée. Plus il avance, plus ses textes sont fouillés, et plus il est certain d'être reconnu et attendu pour la pertinence de ses propos alors que ses lecteurs sont tombés sur lui par hasard et sont eux-mêmes en quête de reconnaissance. Il lit les écrits de ses lecteurs qui lisent les écrits de leurs lecteurs dans une boucle qui se referme vite sur elle-même, et ne dépasse guère la centaine de bloggeurs branchés sur la même idée f0ireuse. Chacun dit la même chose que son pote connecté, un peu comme dans les bistrots où l'on n'ose pas se contredire, mais de manière beaucoup plus prétentieuse. En fait, les seuls blogs qui ont la moindre audience sont ceux des professionnels de la communication, de l'information et de la politique qui, de toute façon, sont déjà écoutés par ailleurs. C'est le piège, car chacun est persuadé que la toile est un espace de liberté démocratique alors qu'elle ne fait que reproduire la réalité sociale. Ce n'est parce que Jean-François Kahn a un blog reconnu que Camembert sera lu. Voir ces pauvres individus se défoncer pour trouver des idées est largement le plus pathétique. La passion, l'engagement et le soin extrême apportés à de petits articles lus par "des amis" sont autant de temps perdu au regard de la valeur informative réelle. Ne dites surtout pas au bloggeur qu'il fait des exercices d'écriture inutiles et gratuits, il se vexerait et vous seriez épinglé sur son blog.

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Tiens, un moment que je n'en avais pas poster une tartine.

 

                                                PEUT-ON RIRE DES RICHES?

 

Il y a deux sortes de riches : ceux qui ont acquis leur fortune par des moyens douteux (c'est-à-dire la quasi-totalité des riches à un moment ou l'autre de leur histoire familiale) et les autres. Parmi les autres, citons les gagnants du loto, les auteurs à succès, l'inventeur du fil à couper le beurre (et assimilés) et les chercheurs, ou plutôt les trouveurs, de trésors. En dehors de ça, je ne vois pas grand monde. Ceux qui travaillent honnêtement ne deviennent pas riches, s'ils ne font pas travailler les autres ou s'ils ne recourent pas à des moyens douteux. Même les grands médecins qui passent pour des bienfaiteurs de l'humanité parce qu'ils sauvent des vies sont, reconnaissons-le, des exploiteurs de la misère d'autrui. Ne parlons pas des patrons de groupes pharmaceutiques qui profitent de notre trouille d'attraper des s@loperies de microbes pour nous vendre leur camelote. Les trafiquants de dr0gue, d'armes ou d'êtres humains ne méritent pas non plus notre considération car leurs revenus sont insolemment et inversement proportionnés au bien qu'ils font. Je ne sais pas combien gagnait Gandhi, mais voilà un type qui a réussi à libérer son peuple de l'emprise coloniale pour pas cher et qui n'a même pas eu de quoi s'acheter un pantalon digne de ce nom.

Et d'ailleurs, peut-on être tout à fait certain que le Mahatma n'était pas en réalité pété de thunes et qu'il ne planquait pas discrètement son pognon dans des paradis fiscaux tandis que ses concitoyens mangeaient de la vache enragée. Oups! Sûrement pas de la vache enragée, que dis-je? L'hindou, même affamé ne mange pas de la vache, même enragée. Surtout pas enragée! Et de la vache folle sacrée, est-ce que ça existe, au fond? L'hindou est avec la vache ce que le musulman est avec le porc : plutôt crever que d'en b0uffer! Mes enfants c'était pareil avec la langue de bœuf : pas question!

"Mais voyons Gherardchtroff und Hilgueklüde", leur disions-nous, "la langue c'est délicieux, sans cela, croyez-vous que le bœuf l'aurait gardée dans la bouche pendant toute sa vie et même quand il était petit? Alors vous n'allez pas vous plaindre de l'y avoir quelques secondes seulement". Et mes enfants, ce ne sont pas des hindous. Or, pour leur mère et moi, manger du bœuf c'est sacré. Enfin, pas dans le sens où les hindous l'entendent.

 

Je n'arrive pas à me résoudre à cette idée qu'un type dont l'estomac crie famine va se laisser crever plutôt que d'attaquer la côtelette qu'on lui a préparée, comme le chien déshydraté qui va regarder d'un air idiot le robinet fermé au lieu de l'ouvrir avec ses dents ou d'aller chercher quelqu'un qui le ferait pour lui. Ah, je confonds avec Milou et Rintintin. Eux, ils s'en sortiraient. Ils en boufferaient du steak eux, hindous ou pas hindous.

Bon, je ne suis pas là pour critiquer les hindous non plus, je me posais juste la question de savoir où Gandhi avait bien pu planquer son pognon. Parce que quand on voit des photos de lui à Saint-Tropez, dans sa villa, avec plein de filles en bikini dans sa piscine, on peut se poser des questions. Ah, elles étaient belles les fêtes du Mahatma, qui duraient jusqu'à six heures du matin, avec tout le monde habillé en blanc. Pardon?

 

- (…)

 

- Comment ça je confonds avec Eddie Barclay? Ah! C'est bien possible, je n'ai jamais su faire la différence.

 

- (…)

 

- N'empêche que Carlos était bien là, non? Et Untel et Untel et Untel? Hein? Alors, je ne suis pas complètement aveugle. Je me trompe peut-être sur un détail, mais l'ensemble de ce que je dis tient quand même vachement bien la route (comme disaient Grace de Monaco à Ayrton Senna).

 

Le but n'est pas ici de distribuer des bons points à des starlettes prêtes à tout auprès de milliardaires cacochymes en échange d'émoluments qui permettraient de vacciner un demi-million d'enfants contre le paludisme ni de jeter l'opprobre sur des hommes d'affaires embagousés dont le rêve est d'être Shiva pour pouvoir arborer à leurs quatre poignets velus dont ils laisseront mollement en pendre deux à la portière de leur 4X4 rutilant. Non, non, non! Moi je donne des conseils. Je ne me permettrais pas de dispenser des leçons. Qui suis-je pour cela? Un type formidable, sans plus.

 

Souvent les gens me disent, par la fenêtre ouverte de ma limousine lorsque mon chauffeur s'arrête à un feu rouge le jour où je n'ai pas d'escorte, qu'ils m'admirent énormément parce que, mine de rien avec mes airs de ne pas y toucher, j'ai vachement fait progresser la pensée moderne comme l'un ou l'autre Grec ancien l'avait fait au siècle de Périclès. Á ceux-là, je leur permets d'embrasser mes enjoliveurs avant de leur jeter une poignée d'euros. Á eux ça permettra d'acheter un peu de bois de chauffage et moi, ça me permet de me débarrasser qui vaudra bientôt moins que le prix de la brouette servant à les transporter pour aller acheter son pain.

Au cours de ma déjà longue et merveilleuse carrière, j'ai tellement vanté dans mes livres les mérites de l'autodérision que le public les a achetés en masse, me rendant riche comme Crésus. Á la question "Riez-vous de vous-même?", la réponse est "Oui, chaque jour dans mon château!" et à la question "Peut-on rire des riches?", la réponse est tout naturellement "Bien sûr! Le pauvre a bien le droit de rire des riches puisqu'il m'arrive de rire de moi, mais il ne doit pas non plus y passer des heures, vu qu'il y a du boulot qui attend à l'usine et qu'il ne va pas se faire tut seul le boulot! Malgré les dernières automatisations qui ont mis tant de gens au chômage".

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Á en prendre et à en laisser.

 

                                           LE NOUVEAU PÉDAGOGUE.

 

Depuis une dizaine d'années, des milliers de bl@ireaux inconsistants se sont improvisés pédagogues. Ils savent ce qui est bon pour nos enfants et quelles sont les vraies valeurs de l'éducation. Ils veulent à tout prix retrouver cette fière France où les petits garçons allaient à l'école, vêtus de leur pantalon court une pomme à la main et où les petites filles rêvaient du prince charmant ressemblant à M. L'abbé. Mais voilà, les pommes sont déguel@sses et l'on ne met plus de pantalon court aux petits garçons de peur que M. l'abbé n'y fourre ses doigts. Quant aux filles, elles rêvent encore, mais de stars de télé, blonds et musclés à dents blanches et à cervelles de moineaux.

 

LA LOI.

 

Parmi les nouveaux pédagogues à qui l'on confie nos enfants, persuadés que nous avons à faire à des professionnels de l'éducation, il y a ces nouveaux c* spécialistes du tout législatif. Leur spécialité est de préciser les interdits et les transgressions avant même que l'enfant en ait fait l'expérience, et avant même qu'il n'y ait pensé. Pour eux il s'agit là certainement de prévention. Les établissements scolaires sont devenus des spécialistes de ce genre de pédagogie de fous furieux. Interdiction de prendre l'ascenseur, interdiction de porter une casquette, interdiction de courir dans les couloirs, interdiction de téléphoner avec son portable.

Le règlement intérieur est une bible de 120 pages censée protéger le personnel des transgressions des enfants, mais entièrement fait pour conforter les adultes dans leurs positions au détriment de la liberté des élèves. L'hyperlégislation est une c0nnerie, car la pédagogie ne repose pas sur la prévention, mais sur le débat et l'expérience, qui permettent de créer une relation entre l'adulte et le gamin. L'apprentissage des règles ne se fait que par la mise en situation et la prise de conscience individuelle, auquel cas nous aurions une génération de militaires obéissant au supérieur hiérarchique et ne sachant gérer individuellement l'expérience de la socialisation. Plus grave encore, l'annihilation du libre arbitre au profit du tout législatif entraîne un effet per*vers dont on mesure les conséquences aujourd'hui. Ce qui n'est pas interdit est autorisé : réflexe magique qui permet à des magouilleurs pris la main dans le sac de nous rappeler "qu'à l'époque il n'y avait pas de loi". Traduisez : "Je n'ai peut-être aucune morale, mais je suis dans la légalité". Bel exemple pour nos enfants.

 

LE RESPECT.

 

On entendra encore longtemps les adultes se plaindre que les enfants n'ont plus de respect envers leurs parents, les curés, les instituteurs, la police et les vieux, d'où une pédagogie du respect. Cette pédagogie simplissime est utilisée par tous les éducateurs, animateurs et profs de collège, et consiste à décider de ce qui est juste pour les enfants, ce qu'ils doivent "respecter". "Ah ça, ce n'est pas bien de parler comme ça à ta mère, on respecte ses parents", "on respecte sa sœur","on respecte l'école, le lycée, le corps enseignant, les livres de classe" et tout un tas de choses diverses. Une bonne fois pour toutes, le respect ne se décrète pas, il ne s'ordonne pas. Il se mérite, il se choisit. On doit respecter ses parents même si ce sont des 0rdures? On doit respecter les curés, même quand ils sont péd0philes?

La société a mis des siècles à sortir de ces représentations idiotes et à laisser le libre arbitre aux enfants.

 

L'EXEMPLARITÉ.

 

Là, on atteint le sublime de la c0nnerie pédagogique avec ces @brutis en tous genres qui veulent donner de "bonnes habitudes" à des mômes en imaginant que cela aura des répercussions sur leur vie future. On voir des profs soucieux de la capacité du gamin de 13 ans à se présenter, à être à l'heure et à bien ranger ses affaires, non parce que c'est utile maintenant, mais parce que "tu verras quand tu bosseras!". Mais bougres de "hum" diplômés, n'avez-vous jamais remarqué que le comportement des adolescents est expérimental et qu'il ne dit rien de leurs comportements futurs? N'avez-vous jamais remarqué que des mômes archi fainéants deviennent des passionnés dès qu'ils trouvent de l'intérêt pour quelque chose, que des inconscients du danger se transforment en modèles de sagesse, que des b0rdéliques s'organisent par nécessité et que des irréductibles se rangent par amour?

C'est précisément parce que l'adolescence est irrationnelle qu'elle trouble ces nouveaux c* formatifs. Ils sont beaux ces profs, ces instituteurs, ces éducateurs soucieux de donner à l'enfant les règles du travail bien fait, mais qui, dès le 1er septembre, pensent exclusivement à l'organisation de leurs vacances et ne restent pas une minute de plus dans l'établissement après 16:30, estimant qu'ils ne sont pas là pour faire du bénévolat.

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Pour terminer cette année sur ce fil où je me sens bien seul (mais je suis conscient qu'il faut un sacré courage pour lire ces pavés), un très bref extrait du livre de Geluck. Mais je ne lâcherai pas le morceau, je m'obstinerai l'année prochaine et vous ferai encore des misères.  .

 

 

 

                                                                PEUT-ON RIRE

                                                                                des protestants

                                                                               des bouddhistes

                                                                                des hindouistes

 

 

 

Oui, car il n'y a guère de religion dont on ne puisse rire.

Peut-on se moquer du pape, des popes...?

Oui, absolument, car eux-mêmes ne cessent de se f0utre de nous et il est bien connu que c'est celui qui dit qui l'est.

Nos sarcasmes doivent être dispensés sans retenue envers tous ceux qui s'adonnent aux messes basses et hautes : papes, sous-papes, popes, sous-popes*, hindouistes**, immamisme***

 

*...pulaires

 

** ...à Saint-Tropez

 

***...la main au culte.

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                                             LE NOUVEAU TOXICOMANE.

 

Il fut un temps où les consommateurs de c0ke, de poudres diverses et de poudres diverses et de chimie destroy étaient des délinquants patentés qui méritaient la taule. Les alcooliques, eux, étaient de pauvres types qu'on laissait crever dans leur vomi. Les toubibs, les labos et les pharmaciens se sont vite rendus compte qu'il y avait de la thune à se faire sur le dos de tous ces c0nnards ensuqués. On les a transformés en vrais malades et on les a mis sous perfusion de psys, de psychotropes et d'antidépresseurs. Peu à peu, ils sont passés du statut de responsables à celui de victimes d'accidents de la vie. On ne se c@me plus parce qu'on le veut bien, mais parce qu'on n'a plus le choix! Trop cool. Ces nouveaux c* prennent des murges à se ch*i*er dessus parce qu'ils ont soif et terminent leurs nuits aux urgences des hostos avec les surinés et les suicidaires. On leur concocte des programmes de décrochage qui ne servent à rien et coûtent un bras à la sécu au lieu de les laisser crever comme les grosses loches qu'ils sont.

Après tout, les shootés ont le droit de prendre ce qu'ils veulent, quand ils veulent et de claquer la bouche ouverte, c'est leur choix et ils ont bien raison de prendre leur pied chimiquement, mais de quel droit se sont-ils déresponsabilisés au point d'être persuadés de n'en être en rien fautifs et de tenir les autres pour être responsables de leur situation? Ces nouveaux c* en viennent à regarder leur goût pour la défonce comme la résultante d'une mauvaise éducation, de leurs traumatismes d'enfants, de l'inégalité sociale et de la dureté de la société qui les ronge. Parfois, en plus d'être faits comme des rats, ils sont méchants et ruinent la vie des autres. On ne compte plus les épouses, les potes et les parents de ces conn@rds qui dépriment et se tirent une bastos, ne pouvant plus endurer ce que ces nouveaux toxicos leur font subir. Ils ne sont certes pas les seuls à déc0nner et à accuser les autres, mais ce sont les pires, dans la mesure où leur lâcheté congénitale les empêche d'être simplement objectifs envers eux-mêmes et de se regarder comme de lents suicidaires purement jouisseurs et conscients de leurs désirs. Ils n'ont besoin de personne pour être de sales c*, mais accusent les autres de tous leurs maux. Très curieusement, la distinction que l'on opérait entre les toxicomanes médicamenteux qui ont pour dealers les pharmaciens, et les toxicos aux produits interdits, n'existe plus puisque tous sont les mêmes patients des mêmes hôpitaux. Ce qui est vrai pour les dr0gues dures et l'alcool ne l'est évidemment pas pour les fumeurs de c@nnabis qui, depuis quelques années, sont passés du statut de gentils fumeurs de pét@rds à celui de délinquants notoires. Bizarrement, la répression du trafic se fait essentiellement autour du sh*it et les peines se font de plus en plus lourdes, alors que l'on tolère de plus en plus les autres c@mes. On sera bien plus puni pour avoir trimballé cent grammes de chi*chon que pour avoir chez soi cinq cents grammes de c0ke, surtout si l'on est une vedette de la télé.

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Re : Une suggestion


@lekandid a écrit :

Pour terminer cette année sur ce fil où je me sens bien seul (mais je suis conscient qu'il faut un sacré courage pour lire ces pavés), un très bref extrait du livre de Geluck. Mais je ne lâcherai pas le morceau, je m'obstinerai l'année prochaine et vous ferai encore des misères.  .

 

 

 

                                                                PEUT-ON RIRE

                                                                                des protestants

                                                                               des bouddhistes

                                                                                des hindouistes

 

 

 

Oui, car il n'y a guère de religion dont on ne puisse rire.

Peut-on se moquer du pape, des popes...?

Oui, absolument, car eux-mêmes ne cessent de se f0utre de nous et il est bien connu que c'est celui qui dit qui l'est.

Nos sarcasmes doivent être dispensés sans retenue envers tous ceux qui s'adonnent aux messes basses et hautes : papes, sous-papes, popes, sous-popes*, hindouistes**, immamisme***

 

*...pulaires

 

** ...à Saint-Tropez

 

***...la main au culte.


Ne soyez pas morose , vous avez au moins un lecteur .

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Bonjour, presque Bonsoir d'ailleurs à cause du temps. Smiley triste

 

Vous vous souvenez de MONSIEUR Yannick Noah ?

 

Le critiqueur de l’équipe de France de tennis avait exprimé son dégoût pour le tennis moderne
dans une interview à Metronews.

 

Il critique aussi tout simplement la France et préfère vivre en Suisse et aux USA , refusant de payer ses impôts
alors qu’il a subi en 1996 un redressement fiscal de plus d’1 million d’euros !
Une affaire qui dure depuis près de 20 ans, il a même été auditionné par une commission d'enquête du Sénat
sur l'évasion fiscale.
Ses démêlés avec le fisc français ne sont pas encore terminés…mais il fait trainer les procédures avec ses avocats.

 

Mais Youpi ! le père Noel est passé chez lui

Une amnistie fiscale en cours pour le remercier ?

 

La suite au prochain post ... Smiley clignant de l'œil

 

Juste pour info : Selon le magazine économique américain People With Money du 1 janvier, Noah aurait amassé
entre les mois de décembre 2014 et décembre 2015 la prodigieuse somme de 75 millions d'euros.
Une hausse de quasiment 40 millions par rapport à l'année dernière.

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Re : Une suggestion

Donc, en remerciement, le staff du père noël (sic!) et des dirigeants du tennis et de son ami François Hollande,
(renvoie d’ascenseur pour Noah qui affichait son soutien pendant la campagne présidentielle de mai 2012),
Noah a été bombardé comme capitaine de l’équipe de France !

 

Arnaud Clément, évincé (il ne doit pas avoir sa carte au parti) a dit
« Yannick Noah est sans doute plus intéressé par son image et par l’argent que par l’équipe »,

je n’en doute pas un seul instant …Smiley clignant de l'œil

 

La suite arrive …

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