le 11-07-2013 00:50
Bonsoir toutes et tous.
Je m'absente une journée et je découvre que les fils créés durant la migration ont disparu !
Julie a déjà expliqué pourquoi, mais quel dommage, il y avait eu des échanges sympas.
@Severus, avez-vous pu voir avant leur suppression les photos que j'avais postées au sujet de votre pelouse géante ?
J'essaye ce soir de rattrapper mon retard de lecture de posts, mais vais devoir continuer plus tard.
J'ai lu que certains demandaient comment mettre des images. Pour celles que je trouve sur internet, je fais juste un "copier-coller".
Bonne nuit tout le monde.
le 10-09-2013 16:34
Bonjour Cardinal
"l`Éternel regarde au cœur" : ça tombe bien, Socrate et A. de Saint Exupéry aussi :
J'avais cru lire quelque part que J.C. était pas mal... (en plus, il avait les cheveux longs)
En ce qui concerne la femme, selon la bible*, il est dit : "La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine; La femme qui craint l`Éternel est celle qui sera louée." (Livre des proverbes chapitre 31 - verset 30).
-- Hum...?
Grâce et/ou beauté si elles sont vaines, concernent tout autant - ou pas - l'homme et la femme, très également: c'est mon point de vue (de femme).
Loué soit l'Eternel, mais pas craint - encore moins : "spécifiquement " de la femme. Je ne vois pas qu'elle ait jamais été un demi-homme : je n'irai pas jusqu'à dire : "au contraire" (bien que j'en fus tentée, parfois..., mais ce serait rejoindre en cela les idées machistes que je renvoie, dos à dos, avec les féministes ). Pire, encore, envisager les choses sous cet angle, n'est-ce pas supposer un Dieu bien piètrement partial, "Celui" qui verrait en la femme une créature secondaire ...? -- Allons-donc, "Il" vaut mieux que ça.
"On voit donc ici que les attitudes de la femme sont plus importantes que son aspect extérieur".
-- On (n') y voit pas grand-chose, j'en ai peur : c'est un jour de brouillard, sans doute.
* Selon la Bible, oui, où parfois la misogynie transpire comme chez tant d'autres (Platon n'y a pas coupé d'ailleurs :et ci-gît son génie songeais-je)
Jésus était féroce ? -- C'est bien une première pour moi : on me l'aura donc tu, au catéchisme ?
Et sinon,
"L'essentiel n'est ni dans l'apparence physique ni dans la force ni dans la richesse, mais dans l'être intérieur."
Oui, c'est clair : en quoi il rejoint Socrate, sans souci. Mais J.C. était quelqu'un de bien (je le dis un peu platement, j'avoue) : c'est juste que la retranscription par "les autres" n'a pas toujours relevé "le niveau",( pardonnez-moi, mon père, car j'ai péché!
le 11-09-2013 09:39
Bonjour mes sœurs et frères,
Je sens des caractères affirmés en vous, presque persuasifs.
A Smilingcheshirecat,
Ne mélangez pas les personnages de l’histoire car le mot « religion » n’existe pas en grec ancien.
Si convaincante que vous vous montrez, vous n’en êtes pas moins dissipée. Votre raison est cependant défendable.
"Grâce et/ou beauté si elles sont vaines, concernent tout autant - ou pas - l'homme et la femme, très également: c’est mon point de vue (de femme)."
Mais il y a un « mais » puisque les femmes utilisent les parures pour modifier leur apparence.
"Je ne vois pas qu’elle n’ait jamais été un mi-homme."
La femme est entière, fort heureusement, Elle est la complémentarité de l’homme qui est celle de la femme.
"Allons-donc, "Il" vaut mieux que ça."
Je suis, sur ce point, en accord.
"Jésus était féroce ?"
Jésus n’était pas « le top » comme votre cher ami le prétend.
"la retranscription par "les autres" n'a pas toujours relevé "le niveau."
Vous êtes une femme de poigne. Nous pouvons débattre sans misogynie de ma part.
11-09-2013 14:25 - modifié 11-09-2013 14:26
Bonjour tout le monde ,
Cher Cardinal (je ne me sens pas réellement de vous appeler mon père, en ayant déjà un (plus Dieu, et cela m'en fait deux ),
De plus, je n'aime pas trop la hiérarchie (c'est là mon moindre défaut), dont celle de notre sainte Mère l'Eglise : me pardonnerez-vous ?-- Je ne saurais trop surnager en plein péché...
"Ne mélangez pas les personnages de l’histoire car le mot « religion » n’existe pas en grec ancien."
Je n'ai pas mélangé les personnages de l'Histoire : vous m'accorderez que Socrate a existé avant J.C. , il faut bien (Vème siècle avant, c'est honnête)
C'était, plus qu'un philosophe, un Sage, il ne s'est pas dit fils de Dieu (cela vaut mieux car il y eut eu double emploi(...)) : de toute façon, fils de Dieu, pour moi, c'est une métaphore (et non un blasphème),mais je ne suis pas théologue. (Dieu soit loué)
Le mot "religion "n'existe pas en grec ancien ? -- voire, c'est posssible (...?) - j'ai dit que je n'avais pas eu la chance de faire du Grec ancien.
"Grâce et/ou beauté si elles sont vaines, concernent tout autant - ou pas - l'homme et la femme, très également: c’est mon point de vue (de femme)."
Mais il y a un « mais » puisque les femmes utilisent les parures pour modifier leur apparence."
-- Non, il n'est de mais : "enjoliver" son apparence est aussi une question d'identité, pas nécessairemt vanité ou futilité. Du reste, certains hommes aussi aiment les parures (point trop n'en faut à mon avis)
Mais dites-moi, vous faites bien de soulever cette question : de quel droit, de quel orgueil, un pape porte-t-il une mitre et autres accessoires ornés de pierreries, peu discrètes qui mieux est, et je crois, pas en toc ?
Les cardinaux n'ont-ils pas une (précieuse) bague?
Quid du voeu de pauvreté ? on est un peu mal.
Jésus était d'une autre trempe : la hiérarchie d'Eglise est comme les politiques : avide de puissance, d' ambitions dévorantes, et pas toujours louables : qu'en dire de la place faite aux femmes...? -- Ce serait perdre son temps.
"La femme est entière..." J'imagine qu'elle s'en est rendu compte assez vite.
"Elle est la complémentarité de l'homme qui est celle de la femme."
Je trouve aussi, relativement (--> pour la complémentarité psychologique, vous m'en direz tant), mais à chacun(e) d'entre eux de s'en définir là-dessus : un rôle ne s'assigne pas : il se joue, s'assume.
Du reste : "Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette."
(Pierre Desproges)
-- Ce n' est pas totalement faux...
"Jésus n'était pas « le top » comme votre cher ami le prétend."
Vous verrez cela avec lui.
"Vous êtes une femme de poigne. Nous pouvons débattre sans misogynie de ma part."
-- Non, je vous assure : je ne suis qu'une faible femme.
« Celui qui est le maître de lui-même est plus grand que celui qui est le maître du monde. » Bouddha
« Pureté et impureté sont personnelles, nul ne peut purifier autrui. » Bouddha
allons, pour finir, adonnons-nous au péché (mignon) de gourmandise : des chocolats en forme de Bouddha (il n'en a pas pris ombrage)
le 11-09-2013 22:21
Bonsoir ma Sœur,
"Cher Cardinal (je ne me sens pas réellement de vous appeler mon père, en ayant déjà un (plus Dieu, et cela m'en fait deux)"
Je comprends, n’en rajoutez pas, ça ferait trop de pères. Appelez-moi Julien.
Ne pas mélanger les personnages de l’histoire signifie qu’il ne sied pas de citer trois figures dont Christos de périodes distinctes de l’histoire, Grèce antique polythéiste incluse, où la religion, à proprement parler, n'existe pas.
"Mais dites-moi, vous faites bien de soulever cette question : de quel droit, de quel orgueil, un pape porte-t-il une mitre et autres accessoires ornés de pierreries, peu discrètes qui mieux est, et je crois, pas en toc ? Les cardinaux n'ont-ils pas une (précieuse) bague?"
Oui, il s’agit de l’anneau cardinalice en or, muni d'un saphir, un insigne propre du cardinalat qui est remis à chaque nouveau cardinal par le pape en consistoire. Il existe d’autres anneaux également. Et la mitre n’est pas l’attribut du pape, les cardinaux l’utilisent (mitra simplex), ainsi que la croix pectorale et la crosse.
Je ne me justifierai pas à ce sujet, considérez que vous avez marqué un point.
"La hiérarchie d'Eglise est comme les politiques : avide de puissance, d’ambitions dévorantes, et pas toujours louables : qu'en dire de la place faite aux femmes...? -- Ce serait perdre son temps."
Pauvre considération que la vôtre. Il serait vain d'en débattre, en effet.
"Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette." ???
Etrange cette citation. Pourriez-vous me l’expliquer ?
« Celui qui est le maître de lui-même est plus grand que celui qui est le maître du monde. » Bouddha
D’accord avec Bouddha.
« Pureté et impureté sont personnelles, nul ne peut purifier autrui. » Bouddha
Pas d’accord, simplement en accord avec l'Eglise.
Pas de chocolat pour moi, merci.
Une personne parlait joliment d’idiotie sur un fil que je n’ai malheureusement pas su retrouvé, ce terme « idiotes » signifiant « homme du peuple » en grec.
« L’idiotie est l’essence des hommes » - Bill Watterson
Voici un extrait explicite à ce sujet de François Bot, Le Monde
"Idiotes", "idiot", signifie au sens premier : simple, particulier, unique, non dédoublable. Traiter de l'idiotie est : évoquer le réel. Un réel lointain, car à jamais relégable dans le miroir. Un réel voisin, car toujours en vue.
C'est une tentation inhérente à l'intelligence que de remplacer le réel par son double. Dans « L'Ile de la raison » de Marivaux, tout le monde finit par quitter ses illusions et rendre justice au réel; tous sauf un, le philosophe. Probablement parce qu'un tel aveu suppose une vertu qu'aucun génie philosophique ne peut, à lui seul, produire et remplacer: l'art de faire coïncider le désir et le réel, qui est la définition de l'allégresse.
Chez Clément Rosset, on fait d'intéressantes rencontres: le consul de Malcolm Lowry, qui s'est, comme à l'accoutumée, saoulé avec du whisky, Molloy, le «héros» de Samuel Beckett, et Monsieur Hulot, créature de Jacques Tati... Ce philosophe répugne à suivre les chemins trop fréquentés. C'est un esprit déconcertant, et, pour cette raison, attachant, qui avance à contre-courant des modes intellectuelles.
le 11-09-2013 23:29
Bonsoir Julien,
"Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette." ???
Voici mon interprétation, qui n'engage que moi : de même qu'un poisson n'a aucun besoin d'une bicyclette pour vivre sa vie, une femme n'aurait pas besoin d'un homme.
Mais je laisse Smiling nous en donner la juste signification...
Bonne soirée à tous.
le 12-09-2013 01:04
Bonsoir Gsouchet,
Plaisir de vous revoir par ici!
c'est en effet ce que je m'apprêtais à répondre .
Julien,
"Ne pas mélanger les personnages de l’histoire signifie qu’il ne sied pas de citer trois figures dont Christos de périodes distinctes de l’histoire, Grèce antique polythéiste incluse, où la religion, à proprement parler, n'existe pas."
C'est en effet ce que l'on apprend à l'école, et que je trouve sectaire et dérisoire, comme très révélateur du cloisonnement de la Pensée Occidentale : cependant que les anciens du temps de Platon/socrate ne se souciaient pas du sens d'un mot à advenir plus tard, mais - comme à toute époque et comme en tout lieu - recherchaient déjà à cheminer vers la vérité de l'être : chacun peut trouver des réponses à l'intérieur de soi-même.
- Je n'ai du reste rien mélangé : j'ai comparé : il serait dommage que cela fut déjà trop (?)
Pour les bijoux cardinalices (joli mot) et autres attributs du genre, ni ne vous justifiez, ni ne considérez que "j'ai marqué un point"...à quoi bon ?
"Pauvre considération que la vôtre. Il serait vain d'en débattre, en effet."
-- Doucement!!!--> vous me dites "ma soeur" et me parlez sur ce ton ? Et...cela sied ? Je ne crois pas. Un bon chrétien est tolérant (et avant que d'être cardinal, il me semble) Mais on a tôt fait de s'écarter de J.C., l'avez-vous remarqué ?
J'ai laissé de côté le christianisme que l'on m'a imposé : sur le fond toutes les religions ont un fond commun universel : on le sait ; il est donc inadmississible bien que souvent advenu (et ce n'est pas fini) que l'on se fasse la guerre à ce sujet ou prétende imposer une croyance quelle qu'elle soit. Il n'y a pas qu'une figure spirituelle...dire cela n'est pas dénigrer l'une ou l'autre :
Vous expliquer :
"Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette." ???
C'est une citation de Pierre Desproges, comme je l'ai dit : d'une manière humoristique, signifiant tout simplement qu'une femme peut bien se passer d 'un homme. (et inversement : nous sommes des individus avant toute autre chose : notre finalité tient donc plus à notre condition d'humain, que d'homme ou de femme, non ?)
"Pas d’accord, simplement en accord avec l'Eglise".
Libre à vous, mais je pense que Jésus n'aurait peut-être pas été tout à fait d'accord avec vous -je sais, c'est prétentieux - mais peut-être qu'autant qu'il a pensé (et su, à mesure de ses moyens) pouvoir sauver les hommes, il aurait convenu et peut-être même pas demandé mieux que d'en convenir, qu'un Socrate (le connaissait-il ?), ou un Bouddha (je sais : autre temps, autre lieu, mais quand même ) aussi étaient des Sages, qui (oh cas de figure par trop idéale) auraient pu ...prêter main forte ...? -- Laissez-moi rêver.
"pas de chocolat pour moi" : ils ne sont que virtuels...Vous êtes au régime ?
Votre rouge me fait mal aux yeux!
"
"Idiotes", "idiot", signifie au sens premier : simple, particulier, unique, non dédoublable. Traiter de l'idiotie est : évoquer le réel. Un réel lointain, car à jamais relégable dans le miroir. Un réel voisin, car toujours en vue."
"C'est une tentation inhérente à l'intelligence que de remplacer le réel par son double. Dans « L'Ile de la raison » de Marivaux, tout le monde finit par quitter ses illusions et rendre justice au réel; tous sauf un, le philosophe. Probablement parce qu'un tel aveu suppose une vertu qu'aucun génie philosophique ne peut, à lui seul, produire et remplacer: l'art de faire coïncider le désir et le réel*, qui est la définition de l'allégresse."
Je ne connais pas Clément rosset: mais je vois qu'il a été influencé par J. Lacan qui a dit des choses très intéressantes sur Socrate considéré par lui comme le précurseur de la psychanalyse (par le don de sa maïeutique, l'art de faire accoucher les âmes de ce qu'elles savent, sans savoir le savoir déjà)
*S'agit-il du désir et du réel tels que conceptualisés par J. Lacan ? -- auquel cas, ce ne sont pas des notions qui se brassent aisément : permettez que soit pris du temps pour tenter de répondre : à moins que vous ne le fassiez, d'ailleurs, puisque vous semblez connaître le sujet...?
Bonne nuit !
le 12-09-2013 10:21
J'ai trouvé 2 ouvrages qui devraient aider les gens comme moi à surmonter leurs lacunes en philo
Bonne journée à tous
le 12-09-2013 13:05
Bonjour Smilin'
Lacan est un misogyne confirmé qui n'a de cesse d'affirmer la prééminence (veuillez m'excuser Eminence) du phallus chez la femme. Selon lui, il lui manquerait ce fameux organe érectile pour qu'elle se sente égale à l'homme, rejetant, par la même, le genre grammatical féminin.
Rassure-moi Smilin', tu ne rêves pas d'en posséder un sur toi ?
le 12-09-2013 13:14
Bonjour Aksel,
"Lacan est un misogyne confirmé qui n'a de cesse d'affirmer la prééminence (veuillez m'excuser Eminence) du phallus chez la femme. Selon lui, il lui manquerait ce fameux organe érectile pour qu'elle se sente égale à l'homme, rejetant, par la même, le genre grammatical féminin."
...Jusqu'au genre grammatical...? Hum...?
Tu commences fort dis-moi...
Lacan misogyne, je ne suis pas si sûre ...? pour le reste, il a "tout simplement "réinterprété Freud...de manière subtile parfois largement controversée par les puristes de Freud.
Si je rêve d'en posséder un : non , je suis contente d'être une femme : au contraire. T'ai-je rassuré ?
le 12-09-2013 13:47
Si les femmes étaient toutes de ta trempe, elles auraient acquis l'intégralité de leurs droits depuis bien longtemps.
le 12-09-2013 13:54
-- Ah...? Je n'osais pas le dire !
Les femmes ont un privilège : porter et donner la vie : cela n'a pas de prix.
le 12-09-2013 14:07
A cause du Bisphénol A, les garçons deviennent stériles. Certains biologistes prétendent que l'humanité pourrait s'éteindre à cause de ça.
le 12-09-2013 14:13
Je n'aurai décidément pas la tête à lire cet article-là de suite, mais des sous-vêtements trop serrés pour les hommes, ou le contact trop direct d'un ordinateur portable (ou tablette) est à proscrire pour les mêmes raisons.
Comme quoi, nous sommes peut-être en train, par notre non-savoir vivre, de réinventer le pourquoi de notre extinction future : on n'aura peut-être pas besoin d'Apocalypse...
le 12-09-2013 14:29
La connerie de l'humanité est tellement grande qu'elle sera la cause de notre anéantissement.
le 12-09-2013 14:52
Je ne vois rien de plus à ajouter! (pour le moment)
Ainsi soit-il.
le 13-09-2013 00:06
vous fumez quoi ?
en tout cas c'est de la bonne
le 13-09-2013 00:20
Bonsoir à tous.
Je crois que Venicia a trouvé LE truc qui manquait à ma bibli ! La philo, c'est pas mon fort.
le 13-09-2013 19:10
Bonsoir tout le monde , Gsouchet,
@ lusi : "vous fumez quoi ? en tout cas c'est de la bonne "
-- Elle est bien bonne en effet, personne ne fume, voyons, c'est interdit de fumer ici, la preuve!
le 14-09-2013 00:24
Bonsoir à tous
@ Smiling
A propos de fumer, une image qui m'amuse bien (y en a qui y vont fort quand même !) :
En fait, il arrive qu'on fume sur le forum, mais le calumet de la paix uniquement.
14-09-2013 01:22 - modifié 14-09-2013 01:27
bonsoir tardif (!) Gsouchet,
"En fait, il arrive qu'on fume sur le forum, mais le calumet de la paix uniquement."
-- Oui, c'est en quoi ce fil n'est pas pointu, puisque l'on sait l'arrondir aux angles!
Vous savez qu'en Thaïlande, certain(e)s ont le regard d'une étrange et dangereuse transparence , à ne pas croire qu'ils ne fument rien, dans le Triangle d'Or*? On a beau s'y entendre dire qu'il n' y a pas de drogue là-bas (...) On peut voir cela près de ravissants champs de pavot...L'opium n'est certes pas absent de tels regards!
Laissons ce genre de méfait à un Baudelaire, vu le degré de son :
Spleen
"Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
-Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir."
Je préfère au constance, à l'opium, au nuits,
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.
Les Fleurs du Mal (1857),
"Les paradis artificiels (extraits)" de Charles BAUDELAIRE
« Qu’est-ce que le cerveau humain, sinon un palimpseste immense et naturel ? Mon cerveau est un palimpseste et le vôtre aussi, lecteur. Des couches innombrables d’idées, d’images, de sentiments sont tombées successivement sur votre cerveau, aussi doucement que la lumière. Il a semblé que chacune ensevelissait la précédente. Mais aucune en réalité n’a péri. » Toutefois, entre le palimpseste qui porte, superposées l’une sur l’autre, une tragédie grecque, une légende monacale, et une histoire de chevalerie, et le palimpseste divin créé par Dieu, qui est notre incommensurable mémoire, se présente cette différence, que dans le premier il y a comme un chaos fantastique, grotesque, une collision entre des éléments hétérogènes ; tandis que dans le second la fatalité du tempérament met forcément une harmonie parmi les éléments les plus disparates. Quelque incohérente que soit une existence, l’unité humaine n’en est pas troublée. Tous les échos de la mémoire, si on pouvait les réveiller simultanément, formeraient un concert, agréable ou douloureux, mais logique et sans dissonances.
Souvent des êtres, surpris par un accident subit, suffoqués brusquement par l’eau, et en danger de mort, ont vu s’allumer dans leur cerveau tout le théâtre de leur vie passée. Le temps a été annihilé, et quelques secondes ont suffi à contenir une quantité de sentiments et d’images équivalente à des années. Et ce qu’il y a de plus singulier dans cette expérience, que le hasard a amenée plus d’une fois, ce n’est pas la simultanéité de tant d’éléments qui furent successifs, c’est la réapparition de tout ce que l’être lui même ne connaissait plus, mais qu’il est cependant forcé de reconnaître comme lui étant propre. L’oubli n’est donc que momentané ; et dans telles circonstances solennelles, dans la mort peut-être, et généralement dans les excitations intenses créées par l’opium, tout l’immense et compliqué palimpseste de la mémoire se déroule d’un seul coup, avec toutes ses couches superposées de sentiments défunts, mystérieusement embaumés dans ce que nous appelons l’oubli."
Bonne nuit, aux Sables d'Olonne, à Lyon et ailleurs!
Je préfère au constance, à l'opium, au nuits,
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.
Les Fleurs du Mal (1857),