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Grégory Boutté (eBay France)
Après avoir dirigé pendant un an le site d'enchères iBazar,
Grégory Boutté a pris en 2001 la tête d'eBay France, suite au rachat de la
société française par le groupe américain. Une nomination qui ne doit rien au
hasard : à l'époque, iBazar était beaucoup plus développé qu'eBay France. Du
haut de ses trois années d'expérience, Grégory Boutté analyse sur le
fonctionnement interne du groupe américain.
JDN. Comment s'organise le groupe eBay à travers le monde ?
Grégory Boutté. Le groupe eBay croit à l'importance du local, c'est pourquoi il
s'efforce de créer des filiales dans chaque pays pour s'adapter aux spécificités
des marchés. De même, dans le processus de décision, tout se passe au niveau
local pour ensuite remonter vers la maison-mère. Il faut également souligner
l'importance de la communication au sein du réseau eBay. Nous avons une culture
d'échange du savoir-faire entre les filiales. Par exemple, en France, nous
travaillons beaucoup avec nos homologues européens, pour des raisons de facilité
des fuseaux horaires, mais aussi avec d'autres filiales beaucoup plus éloignées.
Au lancement d'eBay à Taïwan, nous avons par exemple partagé avec eux notre
expérience. Tous les trimestres, est organisée une rencontre "physique" entre
les directeurs de filiale des pays limitrophes, pour partager les résultats, les
challenges à venir, les succès et les échecs. Ces rencontres sont complétées par
des conférences téléphoniques qui sont organisées tous les premiers mardis du
mois. Enfin, le vice-président Europe, Michaël van Swaiij, vient une fois par
trimestre visiter eBay France et nous nous appelons une fois par semaine.
A quel rythme et de quelle manière rapportez-vous au siège du groupe ?
Chaque filiale a une grande indépendance dans son travail au quotidien. Nous
informons régulièrement la hiérarchie des évolutions de notre stratégie, mais
nous n'avons pas besoin d'une validation systématique pour lancer une nouvelle
rubrique ou réfléchir à des fonctionnalités qui nous semblent utiles pour la
France. Un reporting européen et mondial est fait mensuellement. Tous les
trimestres, les filiales font remonter leurs objectifs qu'elles ont elles-mêmes
fixées. Chaque équipe locale fait un prévisionnel qui est ensuite discuté au
niveau supérieur, mais il n'y a pas d'objectifs imposés par le haut.
Naturellement, il y a une exigence de résultats mais l'initiative vient d'en
bas. Pour ce qui est des résultats, le processus est le même avec une remontée
au niveau européen puis mondial. Les chiffres sont ensuite agrégés globalement.
Un seul distinguo est fait entre les Etats-Unis et les activités
internationales, mais aucun chiffre n'est publié au niveau européen ou français.
C'est le choix du groupe.
Y'a-t-il une culture eBay ?
S'il y a une culture, je dirais que c'est la passion pour le produit et pour le
site. Une partie non négligeable des personnes qui travaillent pour eBay sont
elles-mêmes utilisatrices du site à titre personnel, pour acheter et vendre des
objets. Et il n'est pas rare, lorsque les équipes se rencontrent, que chacun
compare avec l'autre le nombre d'avis qu'il enregistre sur son pseudonyme ! Je
crois que c'est cet attachement qui fait la culture eBay. Un autre signe commun,
c'est que nous évoluons dans un environnement jeune.
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